Ma terre d’aube
hésite quelquefois
à saisir son passé
hésite quelquefois
à saisir son passé
matière d’infini
à s’exiler hors de la bouche
les mots grincent
à s’exiler hors de la bouche
les mots grincent
cependant la maison
garde le souvenir
de ce qui fut inscrit
garde le souvenir
de ce qui fut inscrit
la pierre s’appartient
rien de vraiment facile
pas même l’imprononcé
rien de vraiment facile
pas même l’imprononcé
*
Aidée par le silence
habité des rivières
habité des rivières
dans l’espace guéable
que la pluie effiloche
que la pluie effiloche
la mort à terme échu
remonte la vallée
remonte la vallée
*
Car il y a toujours
des lieux de solitude
des lieux de solitude
où la lumière se joue
de l’imprécis des portes
de l’imprécis des portes
où la mémoire érige
des forteresses graves
des forteresses graves
glacis à dénombrer
les racines du temps
les racines du temps
José LE
MOIGNE
1985
1985
©
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