Une vague, ça court. C’est un être
vivant.
C’est souple, et c’est félin. Cela
se précipite.
On voit son dos tout bleu –
légèrement arqué.
Il fend les autres flots.
Détermination lisse. Il fonce avec ardeur.
A l’avant, front d’écume ;
bouillon déchiqueté ; neigeux pétillement.
Il accélère l’allure. Commence à s’enrouler.
Son autonomie pleine, entière le
soulève.
J’admire la fluidité de son
mouvement. Ainsi que la force qu’il accumule en lui.
La partie antérieure de son corps
bondit. De simple rouleau glissant à fulgurante vitesse, il la fait passer à l’état
de formidable muraille soudainement dressée qui retombe en formant une énorme
et magnifique spirale.
Un cheval cabré. Un taureau en pleine
charge. A la puissance 1 000.
Toute vraie vague aime à démontrer
de la sorte qu’elle est un colosse et, potentiellement, une main prédatrice
géante.
Photographie : Sadek RUHMALY (Île Maurice)
Texte : Patricia LARANCO (Île Maurice/France)
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