Les pinceaux du vent frivole
M’embourrasquent
Avec une maigre violence
Qui fait virer au bleu vif
Ma peau esseulée dehors.
La chaleur écorchée
De mon corps
S’envole vers d’autres
Corpuscules qui voyagent
Mieux dans l’éther du voguant
Que dans mon éternelle fatigue.
Les lucioles de chaleur,
Sorties de mon corps,
Comme des papillons de braise,
Montent dans une nuée
Qui caresse l’œil ébréché
Et y calme la fureur des larmes
Glacées par les bourrasques.
Les bribes de lumière qui s’échappent de moi
Rejoignent bientôt les astres des sphères
Et ajoutent des constellations nouvelles
Qui flamboient dans le ciel.
Ronnie ANTOINE.
In SIPAY - REVUE LITTÉRAIRE SEYCHELLOISE,
édition n° 18,
décembre 2017.
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