Assis sur un banc du village
Pour écrire quelques mots débraillés
Il m’arrive parfois d’éprouver une sensation diffuse
Un nuage solitaire par-dessus mon épaule
Cette lumière comme une onde de silence
A l’ombre du vieux platane centenaire
Alors, je bats des mains
Isolé en plein cœur de ce monde qui m’entoure
En faisant risette au soleil.
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Dans la maison d’en face
Habitent des gens que je ne connais pas
Chaque jour à la même heure
Aux premiers rayons de lumière
S’entrouvrent leurs volets
S’envolent les rêves et les secrets de la nuit
Sont-ils heureux ?
Eux qui n’attendent rien de moi
Je m’en vais arpenter les rues de long en large
J’éprouve un irréversible sentiment de mélancolie
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Réfugiés au fond de la classe
Yves et Joseph méditent sur leurs nuits trop courtes
Ils songent à l’infini d’un printemps qui n’arrive pas
Quand sonne la cloche
Leurs yeux retrouvent des couleurs de sable et de soleil
Maintenant ce sont des vieillards aux cheveux blancs
Mes vieux potes qui marchaient main dans la main
Le long des chemins de fortune
Je vous guette parfois au coin de la Grand ’rue
Nous retirerons nos masques de mousquetaire
On fumera une roulée comme quand on était minot
Richard TAILLEFER.
Textes inédits.
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