ELLE, AU PLUS PRES DE MOI.
On ne préface pas
Ton regard
Tu es femme
Libre
Et j’ai envie
De te connaître
Délivrée
De ma parole
Au plus près de ta chair
Au plus près de tes instants
De tes rires
Et de tes larmes
De ton regard
Et de tes mots
Au portail
De ta vérité
De ton visage
Irrigué
D’ombres
Et de soleil
À voix haute
J’ai besoin
De te rejoindre
En marge
Du possible
Et de nos nuits d’amour
Petite fille
L’aube s’est éprise
De toi
De ta voix
Qui me sonde
À bout de souffle
Tu existes à nu
Libre
Des carcans
À venir
À voix d’enfance
Et de feu
Tes larmes
Sont à corps entier
Et d’innocence
Et tu es tout l’écho
Du monde
À l’insu des pères
Mais les brindilles
Finissent par s’écarter
Pour te livrer adolescente
Ni proie ni docile
Ivre au plus près
De ce qui te fonde
Sous
Le chaos
D’une pleine lune
Accouplée
À la blessure
Originelle
Au plus près
De ta féminité
Et de ton cœur
Morcelé
Dans un brasier
De cendres et de sel
Puis tantôt
Mutilée
Tantôt
Ciel et mer
À l’horizon
De la pure folie
Tantôt
Disloquée
Par les parcelles
De la pure raison
Dans la forge
De ce qui ne s’achève pas
Tu deviens femme
Et je ne sais plus
Te dérober
Ton secret
Car tu présides
À tes propres fables
Corps et âme
À l’écoute
Du temps
Tu t’obscures
Et tu adviens
À la lumière
Tu es alors
Énigme
Et vérité
Entrée de face
Dans le tumulte
Du vivant
Et tu portes
En toi
Ton désir
À l’allure
Du sang
En suspens des rumeurs
Et
Dans
Le ruissellement
Des mythes
Et de la vie
Inachevée
S’écoule
Entre
Tes jambes
La condition
Tâchée d’amour
De mon devenir
On se rejoint
À l’épreuve
Du vivant
À l’écart
Des frontières
Devant ma seule issue
Il s’agit
Pour moi
De t’aimer
Au crible
De ta petite mort
Jusqu’à l’ultime échange
Je te reconnais
Ainsi
Dans l’heure
Dernière
Alors que le jour
Se dérobe
En ce lieu
Par delà
Du silence
Noyé
De nos effluves
Nous scellant à la vie
En guise d’épilogue
Envers et contre tous
Tu m’appartiens
Et je t’appartiens
Tissés dans l’étreinte
Et le poème
Avec l’amour pour seul horizon.
Gillian GENEVIÈVE.
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