lundi 22 février 2021

Un long poème d'amour du mauricien Gillian GENEVIÈVE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ELLE, AU PLUS PRES DE MOI.



 

 

 

 

On ne préface pas

Ton regard

 

 

 

Tu es femme

Libre

Et j’ai envie

De te connaître

Délivrée

De ma parole

 

 

 

Au plus près de ta chair

Au plus près de tes instants

De tes rires

Et de tes larmes

De ton regard

Et de tes mots

 

 

 

Au portail

De ta vérité

De ton visage

Irrigué

D’ombres

Et de soleil

 

 

 

À voix haute

J’ai besoin

De te rejoindre

En marge

Du possible

Et de nos nuits d’amour

 

 

 

Petite fille

L’aube s’est éprise

De toi

De ta voix

Qui me sonde

À bout de souffle

 

 

 

Tu existes à nu

Libre

Des carcans

À venir

À voix d’enfance

Et de feu

 

 

 

Tes larmes

Sont à corps entier

Et d’innocence

Et tu es tout l’écho

Du monde

À l’insu des pères

 

 

 

Mais les brindilles

Finissent par s’écarter

Pour te livrer adolescente

Ni proie ni docile

Ivre au plus près

De ce qui te fonde

 

 

 

Sous

Le chaos

D’une pleine lune

Accouplée

À la blessure

Originelle

 

 

 

Au plus près

De ta féminité

Et de ton cœur

Morcelé

Dans un brasier

De cendres et de sel

 

 

 

Puis tantôt

Mutilée

Tantôt

Ciel et mer

À l’horizon

De la pure folie

 

 

 

Tantôt

Disloquée

Par les parcelles

De la pure raison

Dans la forge

De ce qui ne s’achève pas

 

 

 

Tu deviens femme

Et je ne sais plus

Te dérober

Ton secret

Car tu présides

À tes propres fables

 

 

 

Corps et âme

À l’écoute

Du temps

Tu t’obscures

Et tu adviens

À la lumière

 

 

 

Tu es alors

Énigme

Et vérité

Entrée de face

Dans le tumulte

Du vivant

 

 

 

Et tu portes

En toi

Ton désir

À l’allure

Du sang

En suspens des rumeurs

 

 

 

Et

Dans

Le ruissellement

Des mythes

Et de la vie

Inachevée

 

 

 

S’écoule

Entre

Tes jambes

La condition

Tâchée d’amour

De mon devenir

 

 

 

On se rejoint

À l’épreuve

Du vivant

À l’écart

Des frontières

Devant ma seule issue

 

 

 

Il s’agit

Pour moi

De t’aimer

Au crible

De ta petite mort

Jusqu’à l’ultime échange

 

 

 

Je te reconnais

Ainsi

Dans l’heure

Dernière

Alors que le jour

Se dérobe

 

 

 

En ce lieu

Par delà

Du silence

Noyé

De nos effluves

Nous scellant à la vie

 

 

 

En guise d’épilogue

Envers et contre tous

Tu m’appartiens

Et je t’appartiens

Tissés dans l’étreinte

Et le poème

 

 

 

Avec l’amour pour seul horizon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gillian GENEVIÈVE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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