samedi 24 juin 2023

Rufin RANDRIANARIVELO (Madagasikara).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pareil à ce sentier qu’on a abandonné,

D’un regard gelé de mort, quoique tout en fleurs,

Ému, me voilà fixant ces panoramas

Bâtis rien que par mes mots,

Avec mes mains vides,

Avec mes mains arides

Et mon âme asséchée

Par ton sourire penché, posé sur mon front

Tout imprégné de rides.

 

 

Pareil à cette feuille jaunâtre et meurtrie

Déjà mouillée de cette rosée d’au-delà,

Pareil à cette feuille décédée qui dort

Sur l’espoir toujours vert de l’herbe sans honneur,

Sans amis, je conserve, là, au creux des mains

L’oiseau divin qu’un beau jour je libérerai

Dans l’azur immense,

Au milieu de tous ceux

Qui n’en eurent pas

Tel ce sentier déserté.


 

 

 

 

 

 

 

Rufin RANDRIANARIVELO.

(Illustration photographique : P. Laranco).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 















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