Là où l’absence se balance
il y a du soleil et du vent
acides réverbérations
qui font fondre le tour des yeux;
il y a cet écartement
qui aspire dans son tunnel;
ça poudroie,
ça poudroie toujours.
Il y a ce soleil lisse et blanc
hostile hostie place marquée
où se repose un œil-de-bœuf,
où s’élabore encore un (n)œuf – à moins que ce ne soit un n(oeud).
L’œil planté dans la désertion
perd de sa minéralité
car
c’est le silence qu’il voit,
la rotondité qu’il ouït
et, parmi toutes ces couleurs
et formes désarticulées
renversées sens-dessus-dessous
il comprend enfin ce qu’il est :
le globe oculaire du Temps
nombril de toutes les horloges et montres (y compris les molles).
Il assiste au long défilé
d’échardes crantées de silex
qui toutes espèrent remplacer
les aiguilles qu’il a perdues
dans son grand naufrage
amnésique.
Patricia Laranco.
21/06/2023, 12 h 10.
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