J’assume ma danse singulière. Je la revendique. Le couillon aime sa musique. Preuve, contre vents et marées, il tâte de son pipeau dans une solitude résolue. Il ne la dérange que lorsqu’ il a besoin d’une note pour l’entretenir, sa mélodie interne.
Autrefois, ce fut différent. Il vivait parmi les autres. Il prônait même l’action. Il s’illusionnait d’une hypothétique harmonie entre les hommes, créant même groupes pour atteindre cet objectif lunaire.
La fréquentation du grégaire doucha l’enthousiasme. L’utopiste tinta sa cloche dans l’indifférence générale voire l’hostilité de quelques uns, la haine de quelques autres, assis, sur un trône littéraire, imaginaire.
Dans un poème en prose, à l’époque, j’écrivais une phrase qui ne marqua que moi, d‘ailleurs : « je me suis mis à la réserve du monde ».
C’était un vœu. Je l’ai enfin réalisé. Hors de toutes les normes éculées du bonheur, je trouve l’équilibre.
Libre en tête jusqu’aux doigts, je me suis mis en quête de la réception pure.
Serge-Mathurin THEBAULT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire