A FRIDA.
Je suis née le jour de la révolution
Il y avait ma mère et mon père
L’archange et le rebelle
Sous les bons auspices de la maison bleue
La maladie est sincère quand elle nous tient
Et sculpte ton corps à sa guise
De ses spasmes tu t’appliques à vivre
De douleur et de chair,
Ton corps s’est rendu à la vie
Le cœur en feu.
Réverbère de nuits sans fin,
L’adolescence dans ses soubresauts inéquitables
Enfourche ton corps malade
Les jours sont longs et méprisables
La robe devient longue et cachotière
La beauté s’atrophie en un mal assourdissant.
Échouer dans un océan de ferraille,
Un bus, un tramway, un fracas d’ossement.
Le fer épouse la chair, le métal défriche
Les corps se brisent, la mort dissèque
La mort choisit, la douleur est en vie.
J’ai vu son visage et ses larmes de sang
Crouler sur mon corps molasse.
Je m’appelle Frida la vie m’a été imposée !
Mon lit est mon lieu de résidence,
De l’aquarelle pour le noir de mes blessures.
Père est de grand réconfort
Un miroir pour y verser ma Frida,
Celle que j’aime, celle qui a des rêves
La mexicaine de la Casa Azul !
Le mal n’a point de repos consolable,
Le sommeil au chevet de Frida l’inconsolable
Je suis une llorona qui erre le cœur à l’air.
Désirs de Femme,
Plaisirs de Femme,
Corps contraignants.
Le médecin est d’avis défavorable
La tentation est mère et amour
Diego est un mari aimant
Première fausse couche
La vie me refuse une seconde vie.
Vive la révolution !
VIVA LA VIDA !
Christian PRÉSENT.
In Mon petit gueuloir.
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