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La course de l’espace est lancée…Le premier satellite à être envoyé dans l’espace était russe et s’appelait le Spoutnik. C’était en 1957. À l’époque, les États-Unis et l’URSS se battaient pour savoir qui allait remporter la conquête de l’espace. 70 ans plus tard, les technologies ont évolué. Envoyer des satellites est devenue une activité commerciale, comme l’a montré la société Space X d’Elon Musk, qui néanmoins, travaille avec la NASA. (1,2) Ce n’est plus seulement une aventure scientifique ou militaire. Le secteur est promis à une grande expansion dans les prochaines années. Certains prévoient même qu’en 2030, il y aura près de 100 000 satellites dans l’espace ! Il y en aurait 10 fois plus qu’aujourd’hui alors que le ciel est déjà bien rempli de ces engins. Va-t’on vers des bouchons spatiaux ? Cette démesure est-elle dangereuse pour la vie terrestre ? Les dangers des satellites.Les satellites contribuent à la luminosité diffuse du ciel nocturne. Ensemble avec les lumières des villes, cet excès de pollution lumineuse perturbe la biodiversité et nuit à la recherche scientifique. (1,2) Le ciel est moins propice à l’observation au point que certaines informations spatiales pourraient passer inaperçues ce qui inquiète les scientifiques. Les collisions représentent un autre risque. Par ailleurs, les satellites tombent en panne, cessent de fonctionner ou s’abîment ce qui crée une masse de débris dans le ciel. Ces fragments de satellites créent des traînées qui accentuent encore le problème de la visibilité dans l’espace. Mais le vrai problème, c’est qu’ils finissent par tomber sur la terre ! L’atmosphère les dégrade à 80%. (1) Mais il reste 20%... Et lorsque l’on parle d’un débris, de 5 tonnes, cela fait tout de même 1 000 kg qui tombent sur la terre. Mieux vaut éviter qu’ils ne tombent dans votre jardin ou votre quartier ! Heureusement, les zones les plus densément peuplées de la terre ne représentent que 3% de la surface du globe. Des lasers pour détruire les engins spatiaux.Il y aurait, à l’heure actuelle, quelque 36 000 objets de plus de 10 cm dans l’espace. Et parmi eux, près de 10 000 objets sont énormes. (1) Ce sont de vieux satellites ou des étages de fusées, notamment. L’une des solutions pour éliminer ces déchets spatiaux est de les détruire avec des lasers. En 1996, la NASA avait construit le laser Orion pour protéger l’agence spatiale internationale des débris spatiaux (déjà !). (1,2) Mais ce laser consommait l’énergie que produit une petite centrale nucléaire. Il a fini par être fermé. D’autres technologies plus efficientes sont venues remplacer ce premier laser, notamment grâce à la société japonaise EX-Fusion, qui est spécialisée dans la production de laser. (1,2) Parmi les lasers utilisés, certains sont au sol, d’autres sont en orbite eux-mêmes. Lorsque ces machines sont au sol, la maintenance est facile et moins coûteuse. Dans l’espace, c’est évidemment, une tout autre opération ! En revanche, le laser de l’espace est plus proche des débris à détruire et donc plus efficace et moins énergivore dans sa mission de nettoyage. Une autre solution, consiste à aller capturer les objets dans l’espace et de les désorbiter. Il est également possible d’envoyer des satellites réparateurs et nettoyeurs. Mais tout cela a un coût et le travail de nettoyage reste très en dessous des besoins. Et demain ?Si l’on doit atteindre les 100 000 satellites d’ici 5 ans, comment va t’on faire pour nettoyer l’espace ? Il n’existe pas, aujourd’hui, d’accords internationaux sur le sujet, sachant que 98% des déchets sont américains, russes ou chinois. (1,2) Ces pays-là doivent donc être impliqués dans n’importe quel accord. Il n’existe pas non plus de programme international ou d’initiative particulière pour dépolluer l’espace. Si les ingénieurs de Space X travaillent sur la luminosité des satellites, la question de l’excès de trafic spatial ne semble pas être tellement à l’ordre du jour. (1,2) La conscience sur le sujet augmente, cependant. Il semble qu’à un moment donné, il faudra bien établir une limite à l’envoi de satellites. Il faudra alors mieux penser les envois et la vie spatiale des satellites. Mais il y a encore un peu de chemin à faire avant que l’on n’y parvienne. |
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