Qu’est-ce
qu’être ?
D’après
les travaux des physiciens des particules et des cosmologistes, le vide
lui-même EST, dans la mesure où il possède des propriétés et une énergie qui
lui permettent de jouer un rôle actif dans la marche de l’Univers. « Vide »
et « inexistence » sont donc loin d’être synonymes.
Y a
–t-il, quelque part, un « néant » dans l’acception traditionnelle,
philosophique (sheakespearienne, ou sartrienne) du terme (celle de non-être
absolu) ?
Il
semblerait plutôt, dans l’état actuel de nos connaissances, qu’il y ait un « manifesté »
et un « non-manifesté » qui forment continuum, et qu’ « être »
et « ne pas être » dépendent juste d’un degré dans l’état énergétique.
La plus petite particule élémentaire inventoriée à ce jour par les
scientifiques – le quark -, est. Mais avant – ou au-dessous – de lui ? On
parle de « particules fantômes », de « soupe quantique »,
voire même de « bits d’information » !
Et,
à propos du Big bang, les physiciens parlent de « changement d’état ».
L’être,
au fond, n’est qu’une métamorphose du vide.
Et
le vide reste l’ossature secrète de l’être.
Beaucoup
de choses, dans le comportement de l’Homme, s’expliquent par son mimétisme.
Saluons
l’intuition phénoménale du philosophe français René Girard !
L’individualisme
est un des plus sûrs auxiliaires du système
libéral-capitaliste en place.
Toute
vérité est susceptible de se heurter au déni.
Et
plus elle sera énergiquement déniée, plus, en général, elle s’avèrera vraie.
Qu’est-ce
que la pensée humaine ? Une production d’images, d’idées, de mots, de
chiffres. Une production immatérielle.
Considérant
ce fait, n’est-on pas en droit de regarder comme l’une des plus mystérieuses de
l’univers la question de savoir pourquoi – et comment – une entité tout ce qu’il
y a de matérielle (le cerveau, constitué de cellules vivantes, les neurones
entre lesquels circulent des influx électriques et chimiques) arrive à produire
quelque chose de totalement immatériel.
Que
se passe-t-il lorsqu’il y a production de pensée dans notre boite crânienne ?
N’est-il
pas tout de même assez remarquable de constater que la substance matérielle
cérébrale produit, au moyen de processus électrochimiques, l’immatériel de la
pensée et que celui-ci, en retour, soit, dans une certaine mesure, on le sait,
à même d’agir sur le fonctionnement du corps humain (dans le cas, par exemple,
des maladies psychosomatiques) ?
Comment
en arrive-t-on à vivre davantage et plus intensément dans sa tête que dans le
monde matériel qui nous entoure ?
Les
rêves que nous faisons, que nous VIVONS lorsque nous sommes immergés dans le
sommeil sont peut-être une forme de vie parallèle, de dimension supplémentaire…J’aime
à le croire.
Par
rapport aux attentes – sans fin – de l’Homme, la vie s’avère toujours limitée
(ne serait-ce que dans le temps) et, par conséquent, décevante.
La
Poésie ne devrait pas être l’affaire d’une élite ni de quelques restreints « cercles ».
Car chacun, quand elle est vraiment là, est en mesure de la ressentir. Au même
titre que la mathématique, elle est « le propre de l’Homme », et l’on sait
que, dès le plus jeune âge, elle fleurit de manière spontanée dans l’esprit des
enfants qui découvrent le monde et qui commencent à « inventer »,
comme un prolongement de leur émerveillement. Rares sont – j’en suis
profondément convaincue – les êtres humains à ne pas posséder la fibre sensible
qui permet de vibrer avec elle.
La
vie en société est une longue patience.
Défiez-vous
des « petites filles modèles »…il arrive qu’elles deviennent des « grands-mères
indignes » ; la perfection, parfois, ça lasse !
-Il
faut que je sache, que je sache…même si je sais déjà !
-…Si
tu sais déjà quoi ?
-…Que
je ne saurais jamais !
La
testostérone est tout à la fois l’hormone du désir sexuel et celle qui mène à
agresser, à dominer.
Est-ce
à dire que ces deux pulsions sont irrémédiablement liées chez les êtres ?
Que
« l’amour » nait exactement du même canal que la violence ?
On
ose nous parler de « société pacifiée », de « monde réconcilié »
alors que jamais les écarts de niveau de vie et de production de richesses n’ont
été plus criants entre continents, ethnies et classes sociales. Alors que ce
sont toujours les mêmes prédateurs – ceux qui détiennent l’argent, la force des
armes, la supériorité technologique, les pays « surdéveloppés » (c’est
ce que l’on dit pudiquement, pour ne pas dire les Hommes d’Europe de l’ouest ou
ceux qui en sont originaires) – qui, dans les faits, exercent une domination
écrasante sur toutes les autres parties du monde.
La
civilisation « moderne » est par essence prédatrice.
Quoiqu’on
en dise, quoiqu’on en pense, elle a bâti son « progrès » et son
accumulation de richesses fabuleux, depuis le XVIe siècle, à partir et grâce à
la constitution d’empires coloniaux qui anéantissaient et spoliaient sans le
moindre état d’âme d’autres civilisations et cultures, simplement moins bien
armées. Où sont les « droits de l’Homme » - soi disant son apanage –
dans tout cela ?
Mais
à présent cet univers capitaliste eurocentré a fait en sorte de réduire au
quasi silence toutes les voix « discordantes ». Le contrôle qui est
le sien est devenu si tentaculaire, si planétaire, si absolu que les gens ne
sont même plus en mesure de l’identifier clairement. Il ne peut y avoir de « réconciliation »
réelle, sincère, sur de telles bases.
Embourgeoiser,
selon la conception occidentale, toute la masse humaine conduirait, on le sait,
à une catastrophe écologique planétaire qui, sans doute, ne pardonnerait pas.
Voilà
ce dont l’Occident et ses chers médias parlent le moins possible.
Bien
sûr, les pays richissimes évoquent, de temps à autre, des promesses vagues,
selon lesquelles la mondialisation entraînera un jour chaque être humain de
notre planète surpeuplée à se voir accroché au train du progrès et de l’hyper-prospérité
salvatrice. Discours de dupes, car ces mêmes pays savent par ailleurs
pertinemment – et ne se privent pas, en privé, d’en parler – que les résultats,
au plan environnemental, d’une telle évolution seraient proprement catastrophiques.
Il n’est que de voir, déjà, l’inquiétude que, par certains côtés, la montée en
puissance économique des pays dits « émergents » suscite…
Parallèlement,
l’Occident – qui ne tient pas du tout à remettre en cause son confortable mode
de vie – se barricade de plus en plus sur lui-même en vue de contrer l’inévitable
et massive ruée que les déshérités de la planète, quand ils le peuvent, lui
font subir, sous la forme de « l’immigration ».
Comment,
à cette aune-là, ose-t-il essayer de nous faire croire au possible « partage
des richesses » ?
P.
Laranco.
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