Une
écriture, que je trouve par ailleurs paisible, qui sait se déchirer par des
interrogations qui la morcellent et qui la font voler en éclat. Sous la page de
l’ « Interrogation », la plume de Patricia s’arrête et nous interroge :
« Mon reflet que je scrute au-dedans / du miroir / objet d’interrogation tremblant, incertain, / étrange familier que, parfois, j’ai du mal / à reconnaître comme pleinement mien / … / Pourquoi tombons-nous nez à nez des deux côtés / de la limpidité terrible de la glace ? ».
Le pourquoi d’un mystère, qui se fait le pourquoi ici du mystère même, de la création, du cheminement, du « trop plein » du monde, de la « plénitude ». Elle écrit encore :
« Comme la roche de Lascaux suinte ses taureaux vibrants … / de la paroi, prêtes à jaillir, et tendues par cette imminence / le monde suinte le créé / mais sait que l’incréé / se tient / derrière … / chaque remous … ».
Nous ne pouvons que penser aux ombres et aux reflets d’une bougie longtemps allumée dans la caverne de Lascaux dédoublant ainsi le monde d’un deuxième relief par l’incréé, toujours en puissance, celui d’un mystère qui s’offre à nous. Un relief sous l’ombre qui se présente alors comme une recherche de l’ « état originel », « des roses … dignes d’Omar Khayyâm ». Or, c’est ainsi que Patricia cherche à décroître le trop plein de réel du monde. La traversée c’est alors par et dans la solitude qu’elle s’effectue, pour atteindre un néant : « Il suffit d’exister, quelquefois / … pour que se révèle, en soi, la part du néant …».
L’interrogation se veut bien alors spirituelle.
« Mon reflet que je scrute au-dedans / du miroir / objet d’interrogation tremblant, incertain, / étrange familier que, parfois, j’ai du mal / à reconnaître comme pleinement mien / … / Pourquoi tombons-nous nez à nez des deux côtés / de la limpidité terrible de la glace ? ».
Le pourquoi d’un mystère, qui se fait le pourquoi ici du mystère même, de la création, du cheminement, du « trop plein » du monde, de la « plénitude ». Elle écrit encore :
« Comme la roche de Lascaux suinte ses taureaux vibrants … / de la paroi, prêtes à jaillir, et tendues par cette imminence / le monde suinte le créé / mais sait que l’incréé / se tient / derrière … / chaque remous … ».
Nous ne pouvons que penser aux ombres et aux reflets d’une bougie longtemps allumée dans la caverne de Lascaux dédoublant ainsi le monde d’un deuxième relief par l’incréé, toujours en puissance, celui d’un mystère qui s’offre à nous. Un relief sous l’ombre qui se présente alors comme une recherche de l’ « état originel », « des roses … dignes d’Omar Khayyâm ». Or, c’est ainsi que Patricia cherche à décroître le trop plein de réel du monde. La traversée c’est alors par et dans la solitude qu’elle s’effectue, pour atteindre un néant : « Il suffit d’exister, quelquefois / … pour que se révèle, en soi, la part du néant …».
L’interrogation se veut bien alors spirituelle.
Riyad
DOOKHY.
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