je n’ose encore m’emplir de ces nuits qui regorgent de serments, mon corps est pourtant prêt, mon corps est dans l’attente, mon corps a soif, mon corps a trop longtemps jeûné, corps émacié, corps écartelé qui attend que ces nuits dévalent en lui, que ces nuits martèlent le visage de l’Inconnue, que ces nuits profèrent qu’elle t’appartiendra un jour,
je n’ose encore m’emplir de ces nuits car elles sont d’un Rappel, que son visage est de lumière bénie, que ses mains ont le pouvoir de défaire les rides du temps, que sa peau est un archipel de sang constellé, que sa souffrance est la parole qui enracine le sens dans tes veines,
je n’ose encore m’emplir de ces nuits car ils désavouent les lois de l’absence, car ils prétendent qu’il n’est, à vrai dire, qu’une seule loi, celle de sa beauté, beauté qui se déploie à l’ombre de sa chevelure, beauté qui transborde dans ma chair toutes ses incarnations, beauté qui fonde les pèlerinages de l’être au lieu de l’amour et de sa genèse
Umar TIMOL.
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