Baisers de glace
des frissons encerclent
ton sang devenu marbre
l’aube érafle l’indigo
des nuages brouillent tes yeux
le béton blesse
la buée d’un jardin
un seuil teinte tes lèvres
au tumulte des trottoirs
des cartons que les pieds mâchent
la rue appartement
que l’indifférence calfate
rature ton existence
ta fuite dans la morsure
de la dignité mutilée
te regarder sans peur
bris d’une société qui ignore
autour d’une soupe tellement dérisoire
Marie-Claire BURGOS
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