à Benjamin Séhéné.
L'homme se tait
le silence croule sur lui
comme une coulée de plomb qui le paralyse -
brusquement le puits de mots s'est tari, séché
car quels mots convoquer pour parler de CELA ?
Assis aux marches du stade de Kigali,
il regarde la latérite un peu plus loin
l’œil vitreux : réveille-t-elle en lui souvenir
écarlate des ruisseaux de sang
et de peur ?
Il se tait
et l'air semble se figer soudain,
l'air tropical
se glace
et, d'autant, s'assombrit;
les ombres courent sur sa rétine meurtrie
et autour de son corps, qui parait pétrifié
y aura-t-il à nouveau
des mots libres
un beau jour ?
Patricia Laranco.
le 09 avril 2014
le 09 avril 2014
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