Dilater
dilater
les mots
pour qu’ils aillent batifoler
avec l’ouverture, l’élan
de l’espace ondoyant, qui fuit,
qui mousse, danse en bondissant
sans que rien puisse
l’arrêter.
Remplir
les mots
souffler dedans
pour en faire bulles irisées,
souffle de poumons grands ouverts
flirtant avec
les horizons.
Les fondre
dans l’ubiquité,
le tournoiement
de l’étendue
jusqu’à ce qu’ils soient
ivres morts
saouls finis,
cul par dessus tête ;
les pousser
le plus loin qu’on peut
au cœur du saint sautillement,
du poudroiement
de la distance
où ils n’auront plus qu’à
frémir.
Tel est l’art de
la poésie.
Patricia Laranco,
le 02-06/02/2008.
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