Alain MINOD.
Saut
par saut dessus la distance
Prends
ta peau avec toi
Pleine
de ton corps
Plissée
sous
Ta
joie …
Je
t’élague au futur
Et
m’efface aujourd’hui
Dans
le printemps
Qui
t’unit
Les
veines sur tes mains
Ont
emmagasiné
L’azur
Qui
chante sur tes seins –
M’emparant
de ces grands soleils
Je
saisis ton silence
Qui
dit la robe de
Ton
exil
M’emplissant
de toi
Jusqu’avec
tes courbes étoilées
Je
frémis de ta chair sur l’orbe de tes délices
Et …
Là … Grimpée dans mes lunes –
Qui
escalade le plaisir
Au
creux d’abîme où
Crie
ma solitude ?
C’est
bien toi
Qui
pousses
A
mon affranchissement
Quand
je m’abaisse
A
oublier le jeu
Des
amants
Et
pas un pli de toi – effacé
Pas
une plainte qui l’enterre …
Adonis
est là – attendant
De
remplir les creux
De
ton désert
Maintenant
– tu t’en viens –
Dauphine
de la nuit –
Chanter
les feux
Qui
ruissellent
De
ta présence en un rêve
Que
je matérialise
Dans
cet incendie
De
la ville où
S’enfuient
Les
distances vers l’inconnu
Que
tu dénoues avec
Les
cent bouquets de
La
rose des sables
Même
ton sud bordé de dunes
Me
ramène – petit homme –
A
l’infini des parcours
Qu’ici
je fais
Avec
toi
Dans
tes doigts
Qui
m’enchaînent
A ta
lettre
Ô Géante de scène
Au
pays inconquis !
Je
t’ai rendu mon théâtre
Pour
que tu puisses – libre –
Rentrer
dans les saillies de ma peine
Et
les calciner de ta grâce
Sur
mes traces devant
Ton
âtre qui
Accueille
Soupesant
les dessous d’un poème
Tu
les relèveras jusqu’au bout
De
mes veilles –
Ainsi
le sel de nos vies
Se
partage entre
Ici
et ailleurs
Sans
perdre
L’heure
Qui
nous lie aujourd’hui
Au
cœur de la froide pénombre
Où
s’emporte le sable
Sur
nos yeux
Aucun
de chacun de mes pas
Ne
perd le mystère
De
ton visage
A la
proue
De
mon poème
Ce
visage comme un phare
Autour
de la violente
Écume qui suffit
A
nos joies
Alain MINOD.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire