[•••]
Alors qu’au coin de l’œil gauche
du ciel, la journée s’apprête à replier complètement son parapluie, le soleil,
en s’en allant la tête plongée entre ses mains,
laisse traîner un pied rougeâtre sur la mer de Marigo. Ce décor féerique,
presque incroyable, rend à lui seul un culte fabuleux au grand artiste de la
planète. Et par delà les nuages, autour du cou des mornes, une poignée
d’étoiles, timidement, défile telle une longue queue de bougies renversées sur
la camisole d'un gris de cendre du ciel.
Toute la zone semble morte de fatigue.
Pas un bruit d’ortolan. Un soupir. Une stridulation. L'instant
présent dort à point fermé dans le fourreau des nuages.
À ces heures de pleine plénitude. De calme. De silence et de
solitude apparente, les jacméliens aiment tous avoir la tête tournée vers la
mer.
[•••]
Peter
CÉNAS
In Les insomnies de mon âme.
In Les insomnies de mon âme.
©
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire