On est las d'attendre que se lève,
dans l'impatience de revoir les sourires de l'astre affectueux, le jour
gaillard et prometteur.
Les heures s'envolent à pas
réticents et la botte des secondes lutte contre la boue insidieuse du temps
moqueur. On est las d'attendre...oui, très las, et peut-être sans motif, la
coquette rosée que chevauche le vent matinal.
Figés dans nos cellules sans
barreaux, on est las d'attendre que les doux rayons, jeunes mais joyeux lurons,
enculent nos fenêtres polies à qui la pluie de la veille a ôté la poussiéreuse
pudeur.
Damné à force d’être bohème depuis
le temps où j’étais fœtus, j'attends de voir s'envoler loin de moi la sphère de
mon infidélité vrillée de pulsions hantées...
Azor HOANG-NGHI
©
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