lundi 4 décembre 2017

Une poésie en prose du jeune haïtien Azor HOANG-NGHI.



On est las d'attendre que se lève, dans l'impatience de revoir les sourires de l'astre affectueux, le jour gaillard et prometteur.



Les heures s'envolent à pas réticents et la botte des secondes lutte contre la boue insidieuse du temps moqueur. On est las d'attendre...oui, très las, et peut-être sans motif, la coquette rosée que chevauche le vent matinal.



Figés dans nos cellules sans barreaux, on est las d'attendre que les doux rayons, jeunes mais joyeux lurons, enculent nos fenêtres polies à qui la pluie de la veille a ôté la poussiéreuse pudeur.



Damné à force d’être bohème depuis le temps où j’étais fœtus, j'attends de voir s'envoler loin de moi la sphère de mon infidélité vrillée de pulsions hantées...












Azor HOANG-NGHI



©







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