dimanche 25 août 2019

Dominique TEILLIER (France).





A l'heure des moissons et des éclairs, je me confine
Assis sur mon siège, mal assis dirais-je. C'est quand je suis fatigué.
J'ai baissé le rideau coulissant à cause de la lumière.
J'écoute Léo qui me chante "C'est extra".
Je me laisse couler dans les années.
Le passé n’est-il pas ce qu’il n’est plus ?
N’existe-t-il pas d’une certaine manière ?




C'était un jour de mai, il y avait Socrate et mon père dans ce jardin

Drôle, intelligent et beau.
Et moi le narrateur, la vingtaine guère plus, et pleins de rêves...
Où sont mes rêves ? J'en ai réalisé certains.
Pourtant je me pose les véritables questions.
"Un marteau m'est-il utile pour enfoncer des clous ?"
"La nourriture m'est-elle utile si je veux me maintenir en vie ?"
Hé oui ! Ce n'est pas facile de grandir.





La terre de ce jardin était grise, me filait entre les doigts.
Je râlais sans le faire voir, car le jardin et moi, le bricolage et moi, le ménage et moi. Quelle histoire !
Mais quel bonheur malgré la désenvie de partager avec mon père ce moment.
Pendant qu'au bout du rang un petit transistor sans âge nous distillait "C"est extra" de Léo.





Nous étions entourés de vieilles bâtisses
Prêtes à laisser les courants d'air bousculer la quiétude du jour.





Puis il y avait tes cheveux blonds et longs qui caressaient tes reins. Tout au bout du rang.
Oui ! C'était extra Léo…





Nous partagions nos rêves de post-adolescents. Tout nous paraissait possible.
Là haut dans notre chambre érigée en esquif.
Nous partions vers des terres inconnues.





Entre nos draps...





Oui ! c'était extra...



























Dominique TEILLIER
le 21/08/2019













































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