Toutes ces choses qui nous séparent
ces montagnes de mots sans appartenance
creusant la terre, déviant sans cesse,
dessinant l'abîme.
Fusion n'est pas matière.
Nos yeux écarquillés fusent
dans le marasme révoltant,
de ceux qui fusent vers un possible :
refuser le chaos de l'espèce.
Tas de choses perdues dans la confusion.
Cette masse sans nom. La chose
est engluée dans un dédale d'iniquité,
dans un underground sans alternative
dissolvant leur liberté dans une purge partisane,
respirant l'air des profanes...
puis il y a ces monstres aliénés
qui grattent le sol sous un soleil ardent
à la recherche d'une larve significative
comme un astrolabe affolé,
ils demeurent terrassés, sans lendemain
inconsolables, désaxés.
Tout est définitif ?
Devrons nous partir
sans échos de lumière,
sans une bride de joie printanière,
au terme d'une existence
qui ne peut briguer un nouvel acte ?
Je sais, tu partiras sans laisser de trace
comme toute chose, molécule dissipée
dans le béant de l'univers et
comme toute chose,
tu pourras t'éclipser sans laisser d'adresse.
Ton infiniment petit est
ma joie débordante,
mon torrent de clarté,
ma prouesse habile, ma caresse adroite.
Tu dois nous quitter
certitude incontournable
qui ne peut combler le vide,
qui ne peut m'arracher à ma peine
qui ne peut me consoler.
Jorge PALOMINOS, alias KUTA-LILO.
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