Pour avoir défendu les droits humains en Thaïlande, Rung risque la prison à perpétuité. Libérée en avril 2021, elle a été emprisonnée de nouveau le 15 novembre et libérée la semaine dernière sous caution pour une période de 6 semaines. Ensemble, soutenons-la ! Découvrez la lettre qu’elle nous avait écrite en octobre dernier :
Bonjour,
Je m’appelle Panusaya Sithijirawattanakul et je viens de Thaïlande. Mes amis et ma famille m’appellent Rung, ce qui signifie « arc-en-ciel ». Bien que j’aie été une enfant calme, j’ai toujours remis en question l’injustice sociale dans mon pays, et je me suis davantage engagée politiquement lorsque j’étais étudiante à Bangkok. J’ai participé à des manifestations en faveur de changements sociaux et politiques et, en 2020, je menais les manifestations. Nous demandions l’égalité, la liberté d’expression et une réforme de la monarchie, ce qui est très polémique dans mon pays.
Je risque une condamnation à la prison à perpétuité pour avoir simplement demandé des réformes sociales dans mon pays. Dites à la Thaïlande d’abandonner toutes les charges retenues contre moi. Les autorités m’ont qualifiée d’ennemie de l’État et j’ai été arrêtée à de nombreuses reprises. En Thaïlande, de nombreuses personnes qui veulent changer la société sont emprisonnées. Une fois que vous mettez un pied en prison, vous n’avez plus jamais l’impression que votre humanité est intacte. Pendant ma détention, qui a débuté en mars 2021, la libération sous caution m’a été refusée six fois et j’ai contracté le COVID-19. Par défi, j’ai mené une grève de la faim pendant 38 jours, puis j’ai été libérée fin avril 2021.
Cependant, je fais toujours l’objet de dizaines de chefs d’accusation. Si je suis déclarée coupable, je pourrais passer le reste de ma vie en prison.
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