L’aurige rouge est soudain
fils de la lumière, indicateur du balbutiement des oiseaux.
Les mots dérapent au long de l’épaule du jour,
échouent sous l’arbre qui ébroue sa poussière.
Les arbres ébrouent leur poussière. Ils le font tout le temps. Ainsi se débarrassent-t-ils des oiseaux-lire. Des oiseaux-dire ravalant leur chant-cactée.
La fécondité des choses a le dernier mot. Comme l’aurige a guidé la dernière flèche.
Mots mêmes et mots-momies se tiennent par la main.
Bientôt se joignent à eux mots-nés et mots-monnaie. Mots-nés-nus-phares.
Où sont les mots nés de la pluie ? Les coques des mots-nœuds, mots neufs ?
Où sont les basses eaux des mots ? Les mots, nodosités ? Accrochés à des troncs ?
Pourquoi ne retrouve-t-on plus les mots poreux ?...
Nul jamais ne pourra fracturer le noyau d’opacité qui phagocyte chaque chose.
Patricia Laranco.
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