T’accroupissant au seuil
Du crépuscule
Les yeux secs rivés
Au lointain horizon
Flou et fantomal,
Le cœur écrasé du poids lourd,
De la terrible pesanteur
Des êtres chers de ton passé
Qui fut au combien ingrat,
Tu attends là, au bord
De la neuve naissance,
Cette naissance liée
À la mort de tes mots,
Là où ta dignité reste
Foulée aux pieds,
Là où ton corps reste embaumé
De solitude.
T’accroupissant au seuil
De la maison des Âmes
Vertes, tout défeuillé
Tu as fermé les yeux
Pour mieux tendre l’oreille
Au chant de l’infernal
En ton corps soudain seul
Dans le soir qui tombait
Telle une mauve pluie
De pétales scellant
Ta fin, parmi les ombres.
RANDRIANARIVELO Rufin, le 17/04/2022.
(Illustration photographique : Patricia Laranco).
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