mes rêves ont émigré
aux aspérités des nuages
chair vive
sous des effluves de brumes
je n’ai souffert de vertige
qu’en cette matinée d’exil
tous les vents orphelins
ont hurlé à mes tympans
je suis arrivé mort
de milliards de soleils
sans anticipation de flore
ni convoitise de terres
à l’opposé des chercheurs d’or
forgeurs de tombes
de forteresses
ou de tombeaux
nulle âme élogieuse
n’a suscité mes craintes
nulle abondance de miroirs
l’altérité de mon regard
j’ai dû
au grand berceau des allégeances
omettre mes signes ostentatoires
et ornements de guerre
à l’exil s’est ajoutée
l’aisance de demeurer secret
Jean-Yves METELLUS.
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