Jouir avec les draps de l’année présente
Et épouser l’année d’après.
Aimer, se poser, recevoir et conquérir !
À la conquête de la nouvelle année
Tu lui sauteras à la gorge,
Pour être le premier sous ses jupons,
En lui criant ! Sois bonne pour moi !
Tu demanderas à la nouvelle année
De te couvrir de fil d’or et d’argent
Pour construire ton rêve d’or.
Tu demanderas à la nouvelle année
De te donner du pouvoir sur ta destinée.
Tu demanderas à la nouvelle année
De chérir tes amours, tes audaces
Tes enclumes et tes fuites sans un affront.
Tu demanderas à la nouvelle année,
Passe ton chemin ! Je construirai le mien !
Tu demanderas à la nouvelle année,
Je veux vivre en paix, le refuge sera une église !
Tu demanderas à la nouvelle année,
Que tes génuflexions soient entendues,
Que ta croyance soit une coudée franche
Et que ton café du matin soit un midi ensoleillé.
Tu demanderas à la nouvelle année,
Un peu plus de pain sans un obus,
Un peu d’eau sans une écharde dans le dos.
Tu demanderas à la nouvelle année,
Un peu plus de chair dans le mot amour !
Un peu plus de chair dans le mot paix !
Tu demanderas à la nouvelle année,
Ton union sacrée avec toi-même,
Et de garder ton privilège avec dame nature.
Tu demanderas à la nouvelle année,
Mon ami pourquoi me haïr encore
Je suis un homme de bien qui s’en sort !
Je suis un mal à la fenêtre du déjà vu
Que tu laisses choir sans un mot !
Tu demanderas à la nouvelle année,
De te couvrir de mélodies, et de beaux dires,
D’être l’artiste que tu souhaites être !
Tu demanderas à la nouvelle année,
Ensorcelle-moi encore !
Je n’ai pas cuvé mon vin devant la croix de mes espoirs !
Tu demanderas à la nouvelle année,
Garde moi de mes fougues sanglantes !
Garde moi de mon amertume !
Nous avons tous un don à faire à nous-mêmes,
Pour épurer nos paradoxes en un amour certain, pour la
paix.
Utopique ! Esthétique !
La bataille est de haute lutte
Soyons une paix en rut.
Tu épouseras l’année présente
Avec tes imperfections,
Tes petites attentions
Où l’appréhension est une boule au cœur !
Tu épouseras l’année d’après,
Car tu n’as pas pris le temps de vivre cette année !
Oui ! Tu as décidé d’oser !
D’être un bras sincère à la place du cœur.
Donner ! Pourrir ! Recevoir !
Je navigue entre les lames,
Tout est éclat, calme et jouissance.
Tout est beau, et l’humain est un bel être !
Choyez-le !
Crevons nos ardeurs à vouloir égorger l’autre !
Le paradis c’est toi et moi !
Avec nos rétines vivantes
Sur un sol bouillonnant.
Nous épouserons l’an 2017 déjà
Car il n’y avait pas de laves en 2016,
Car enfermé dans ta maison de verre, tu avais peur !
Le verbe ne se plaint pas du vide.
Le corps reçoit
L’essence de chaque syllabe,
Le vécu de chaque mot prononcé.
Ni corps à donner !
Ni cœur à abattre !
L’exaltation est à son paroxysme !
Le poète se livre, s’enivre et se délivre.
Du haut de la tour, l’ivoire n’est plus.
Tout est dépecé, hachuré
Chasser le naturel et une rafale de vent piétine votre
destinée.
Le mot est sincère
La couleur est béate
Et les toiles d’une humanité restent cinglantes.
La lutte du connais-toi, toi-même est enclenchée.
Vivons, redressons l’échine de notre moi.
Les jours se suivent
Avec leurs débris collatéraux.
Tu as tant de choses à te dire !
Tant de choses à sculpter !
Tant de ratures à effacer !
Tant de cœurs à écraser de paix !
Tant de lumière à créer !
Tant d’objectifs malgré les récifs à franchir,
Tu dois faire front.
Les secondes sont de métal contendant
Car tu as soif, tu as faim,
Tu as faim tu as soif !
De savoir !
De connaitre !
De découvrir !
De sentir !
De renaitre !
De vivre !
Texte & Illustration picturale : Christian PRESENT.