mercredi 6 décembre 2023

Dominique TEILLIER (France).

 


A la périphérie la joie de l’improbable.
L’épreuve qui s’étend. On se connaît à peine !
Quand ta chair se fait souveraine.
Tenue à la blancheur d’être.
Et que mes idées ont les mains sales.
C’est un rêve de littérature.
Où la marge mange l’obscur.
A toi que je présente.
Quand le ciel se reflète par hasard.
Dans les vapeurs du soir.
Pour décider que tu vas seule.
Si c’est là ton humeur.
Où t’oublies tous les noms.
Bouleversante quand tu bordes la terre.
Existes-tu hors des mots ?
A mesure que je dévoile ton corps, ton visage.
La lune saigne.
Je ne pourrais jamais dire. Que je ne savais pas.
La chaude lumière du ferry. Et la fatigue retrouvée.
Quand la nuit s'étonne d’être déjà là.
Où respirer, dans quel sourire ?
Sur ce port.
Solitaire.
Où tu m’échappes
Pour t’enrouler dans les parfums
Les babioles, les baraques à slouvaki.
Frêle esquif.
Tes pas brodent mes spirales.
A part traduire et durer. Je ne vois rien d’autre.
Si découpée ta silhouette.
Dans les minutes qui fondent.
Où le trafic se fait dense.
Je t’ai paumée, je t’ai perdue. Quel con !
Tu portais toute la lumière possible.
Il y aurait eu un peu d’herbe sur nos seuils.
Comme des grains de beauté crevant les champs,
les marais.
Pour laisser s'engouffrer le vent entre nos doigts.
Par de grands territoires.
La même amertume, le même saccage.
Hors des chemins vides.
Pas de lumières vulgaires, ni de réverbères orange.
Le silence, une espèce de tutorat.
Se répétant de façon involontaire.
Le temps d’imaginer la terre, le bleu.

A la périphérie la joie de l’improbable !







Dominique TEILLIER.














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