suspendue au-dessus des airs,
une bulle d'irisation matinale en lévitation
tout, en lui, parait si léger
que l'on ne peut plus
en sortir.
L'écume des petites nues
aux formes d'ailettes infléchies
regroupées en fins bancs laineux
saillant de la ligne d'un mur,
les points de soleil acérés
qui veulent vous arracher l'œil
et se démultiplient, se muent
en faisceaux de dards hérissés
à la surface d'un carreau
qu'ils transforment en astre griffu,
le bleuté transparent du ciel
qui a l'air tellement distant,
si épris de tranquillité
qu'il semble émaner le non-bruit
absolu et originel,
ici, là, dans les derniers verts
flottant presque au niveau du sol,
les îlots de feuilles laquées,
argentées non pas par le gel
mais par des enduits de lueur
aux éclairs furtifs, fugitifs...
cela s'apparente à un tout,
une unique et seule entité
aussi vaste que l'univers,
aussi menue
qu'un grain de son.
Texte et photographie : Patricia Laranco.
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