Geo Group, la société pénitentiaire privée préférée de Donald Trump,
a contribué à la construction de ses camps de concentration le long de
la frontière entre le Mexique et les États-Unis, dans lesquels des enfants
ont été séparés de leurs parents. En Australie et au Royaume-Uni, des
tribunaux ont déclaré Geo Group coupable de décès survenus dans ses prisons.
Ainsi, de très grandes banques telles que JP Morgan, Barclay’s et la BNP
ont décidé de ne plus prêter d’argent aux entreprises pénitentiaires
privées. Cette décision a coûté près d’un milliard d’euros de prêts à
Geo Group, et a fait chuter le cours de ses actions. Mais nous pouvons
aller encore plus loin.
Geo Group doit rembourser un prêt de 900 millions de dollars d’ici
quelques mois, et l’entreprise se démène pour trouver de l’argent,
n’hésitant pas à supplier les banques de financer ses activités
inhumaines. Il est donc temps que nous nous mobilisions afin de
couper définitivement les vivres aux entreprises pénitentiaires
privées.
Appelez HSBC, la Deutsche Bank et les banques régionales
américaines à cesser de financer les prisons privées.
Prêter de l’argent à des sociétés pénitentiaires privées implique
pour les banques de se servir dans l’épargne de leurs clients afin
de bénéficier des intérêts versés par des sociétés qui séparent
les familles, maltraitent les personnes migrantes et tuent les
personnes incarcérées.
Ainsi, le travail mené depuis dix ans par des activistes afin de
pousser Bank of America, TD Bank, Wells Fargo et de nombreux
fonds de pension à travers le monde à mettre fin à leurs liens
financiers avec des entreprises pénitentiaires notoires est très
important.
Pourtant, quelques banques ayant déjà financé Geo Group ne se
sont pas exprimées sur le sujet, notamment le géant de la
banque européenne HSBC et la Deutsche Bank. Par ailleurs,
certaines banques régionales américaines (Citizens, Pinnacle,
First Tennessee et Synovus) pourraient être prêtes à accorder
des prêts à Geo.
À la HSBC, la Deutsche Bank et aux banques régionales
américaines : engagez-vous publiquement à ne plus
entretenir de liens financiers avec Geo Group.
Nous savons que lorsque nous demandons aux institutions financières
de cesser de financer des entreprises pénitentiaires privées telles que
Geo Group, elles nous écoutent. En 2020, les membres d’Ekō ont
participé au lancement d’une campagne appelant la TD Bank à cesser
de financer Geo Group. Dans les 24 heures qui ont suivi, TD Bank
s’est engagée à ne plus jamais financer l’entreprise.
Grâce à la pression exercée par des dizaines de milliers de membres
d’Ekō, dont des centaines ont assisté aux événements publics du
Fonds de pension du Canada, nous avons contraint ce régime de
pension au capital de près de 300 milliards d’euros à cesser de
financer Geo Group.
2024 pourrait marquer la fin du complexe industriel pénitentiaire
américain. Le président américain Joe Biden pourrait tenir sa
promesse de campagne de mettre fin à la détention des personnes
migrantes à des fins lucratives au cours de la dernière année de son
mandat. Et si nous parvenons à couper les vivres à Geo Group,
nous pourrions sonner le glas de son modèle économique actuel.
Pour cela, nous devons nous mobiliser dès maintenant.
Cessez de financer les prisons privées dès maintenant
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