Bientôt midi
Le vent est timide
La lumière sèche
Et pour quelques heures
La terre est apaisée
La pluie et le passage des ombres
Dans mon calepin
Je cartographie
Les heures
À défaut d’arpenter
La géographie
Des villes
Et des champs
Je marche
Au gré des mots
De la rêverie
De la mémoire
Et de l’oubli
Et ma plume ne sait pas
Se tenir droit
L’instant n’est pas toujours grandiose
Et il fait trop chaud
Pour que la pensée
Soit franche et légère
Nul génie
N’est possible en été
Il ne reste que le banal à dénuder
Alors j’écoute
Le piaillement des pigeons
La complainte de la voisine
Au loin le moteur
Des voitures pressées
Et le bruit des marteaux piqueurs
Fendillant l’asphalte et ma quiétude
Mais il est temps
De trouver la chute
Et le pourquoi du poème
À défaut d’amour
Il me restait l’ennui
Et une petite servante fort délurée
Mon imagination jamais discrète
Lecteurs
Soyez charitables
On est si petit
Devant la réalité
Et au ciel du dérisoire
Le poète se compromet
En absence de la muse et des étoiles.
Gillian GENEVIEVE.
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