Qui sait entendre perçoit ce qui se cache derrière le silence des maux. Trop lointaine est la route qui me conduit jusqu’à vous pour revenir sur mes pas.
Au gré des vents, je vais, vers cette obscurité qui m’aveugle. Je n’ai jamais su aimer avec passion. A force d’éviter les chemins périlleux, les parois escarpées, je n’ai pu atteindre l’ivresse des belvédères, ni libérer mes ailes. Je fus assez stupide et bien trop sot à passer ma vie à imiter les tout puissants.
Alors, à quoi bon tous ces cris et ces paroles creuses. Traverse le pont, fends le paysage et tends l’oreille.
Ecoute !
Cet écho qui couvre tes mots
Les nuits d’orage et de profonde solitude.
Richard TAILLEFER.
In Les invisibles, Editions Gros textes (avant-propos de André Chenet, photo de couverture de Michel Méresse), 2024.
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