La
perplexité et le doute...c'est ce qui aide à avancer.
Si l’on suit la « logique »
psychologique humaine, il n’est pas d’oppression qui ne s’accompagne, chez
l’oppresseur, d’une crainte – plus ou moins consciente et plus ou moins sourde
– d’une éventuelle vengeance de la créature ou du groupe qu’il opprime – et ce
en dépit des justifications qu’il a pu se trouver (ordre naturel, religion,
exigence d’ordre hiérarchique, vieilles habitudes et traditions millénaires,
etc.).
Cette crainte redouble son réflexe de méfiance,
d’alerte et sa volonté de contrôle à l’endroit des individus qui sont sous sa
coupe et qui sont, par conséquent, en mesure de lui en vouloir et de le haïr
(parce qu’ils ont des raisons pour ça).
C’est ainsi, entre autre, que l’état d’oppression
se fortifie encore, et se perpétue de plus belle.
Tout n'est
jamais que partiel.
Il y a toujours quelque chose qui s'interpose - et qui nous aveugle.
Il y a toujours quelque chose qui s'interpose - et qui nous aveugle.
Les choses ne sont jamais noires ou
blanches. Elles sont grises.
Le manichéisme est une grossière erreur.
La marginalité sociale est une des
choses qui épouvantent le plus la créature humaine. Aussi ferait-elle n’importe
quoi dans le but de lui échapper.
La misogynie a sans nul doute quelques
indiscutables raisons d’exister. Mais, à ce compte-là, la misandrie en a au
moins tout autant et, de cela, c’est assez rare qu’on parle.
Le Créole est ce qui se rapproche le
plus de l’Homme universel.
Pour être aimé des gens, il faut leur
ressembler, ne pas leur faire peur, correspondre au rôle stéréotypé qu’ils s’attendent
à ce que vous endossiez, et…surtout, ne pas trop leur « faire d’ombre ».
Ou faire comme si.
C’est fragile, ces petites bêtes-là !
La solitude est l'une des meilleures
amies de l'artiste, ou du poète.
J’apprécie la phrase interrogative, car
elle est ouverte.
Je ne sais pas si excuser les
comportements difficiles, voire pénibles des gens (ce qu’on nommait, autrefois,
à l’aune de la morale, tout bonnement « les défauts ») en les
psychiatrisant systématiquement, comme c’est devenu, de nos jours, la coutume,
est une attitude vraiment adéquate.
Tout semble devenu « trouble mental ».
Cette surmédicalisation, cette
sur-pathologisation de la vie psychique et de l’existence humaine ne
revêtent-elles pas des aspects quelque peu excessifs ?
Un être humain, ce n’est jamais
particulièrement facile à cerner. Nos personnalités sont toutes faites de brics
et de brocs, de bric-à-brac. Par conséquent, de contradictions. Qui les rendent
pleines de surprises.
Comme nous voudrions « simplifier »
les gens que nous rencontrons (ou, même, que nous connaissons) comme on
simplifie une fraction – pour mieux éviter de nous embourber dans toutes ces
énigmes farcies d’illogismes !
Essayer de « décrire » le
monde, de le « commenter », c’est, à tout coup, se voir contraint(e)
d’émettre des constatations et des considérations qui paraissent
contradictoires.
Comment parler en termes clairs, « simples »,
d’un monde aussi extraordinairement compliqué (et souvent aussi paradoxal) que
le nôtre ? Comment trouver l’ossature essentielle, centrale des choses en
ce fourbi opaque, aussi dense que luxuriant ?
Ne faut-il pas apprendre à s’exprimer
par à-coups, par fragments, par fulgurances – comme certains peintres peignent
en pointillistes ?
La poésie est une écriture de la
fulgurance – ou encore une fulgurance de l’écriture.
« Recrée »-t-elle le monde ou
capte-t-elle, à coup d’intuitions, la présence d’univers parallèles qui
titillent le nôtre ? Allez savoir !
Les renversements de perspective sont la
clé de la compréhension.
La société, tout à la fois, stimule l’intellect
et le bloque.
La conscience d’exister redouble l’instinct
de conservation de l’Homme.
La vérité première est qu’on adore se
retrouver dans l’autre.
Toutes les intolérances (racisme,
sexisme…) trouvent leur racine en cela.
De même que la tendance krishnaïte de l’hindouisme,
la religion chrétienne doit, pour une bonne part, son énorme succès en termes
de popularité, de capital-sympathie et d’adhésion à sa connotation « maternelle ».
A contrario, les religions ou les
spiritualités trop « cosmiques », trop centrées sur la grandiosité, l’hors-de-portée
de l’infini impressionnent et intimident trop l’Homme (cf. le « vertige »
pascalien).
P. Laranco.
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