Je connais tes initiales intimes
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Au cœur de l'hiver
Elles balisent mes mots
Noués à la lisière de l'aurore
En marge de l'oubli
De la nuit
Et de ses ombres
Pour dire et redire
Dans l'instant précaire
L'infinitif du verbe aimer
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Au cœur de l'hiver
Elles balisent mes mots
Noués à la lisière de l'aurore
En marge de l'oubli
De la nuit
Et de ses ombres
Pour dire et redire
Dans l'instant précaire
L'infinitif du verbe aimer
Le monde est trop silencieux
Et le paysage apparaît à contre-cœur
Mystérieux et incompris
Aussi immense que le manque
Et les allées bleues de la solitude
Mais je tiens entre les mains
L'incendie sauvage et salutaire
De ces mots qui me sont adossés
Au corps et à la mémoire
Et qui parsèment
Les chemins rocailleux
Des souvenirs
Et le paysage apparaît à contre-cœur
Mystérieux et incompris
Aussi immense que le manque
Et les allées bleues de la solitude
Mais je tiens entre les mains
L'incendie sauvage et salutaire
De ces mots qui me sont adossés
Au corps et à la mémoire
Et qui parsèment
Les chemins rocailleux
Des souvenirs
Cela monte avec la marée
Les vagues et l'horizon
Cela me parvient des vents
À la dérive à l'orée du jour redoutable
Cela se dépose sur mes lèvres
Dans le même feu
Des baisers et des étreintes
D'autrefois
Les vagues et l'horizon
Cela me parvient des vents
À la dérive à l'orée du jour redoutable
Cela se dépose sur mes lèvres
Dans le même feu
Des baisers et des étreintes
D'autrefois
Te souviens-tu
La pudeur était abolie
Jetée à même l'herbe
Ou dans le sable
Jamais à l'abri des regards
Et de la matière brute des illusions
La pudeur était abolie
Jetée à même l'herbe
Ou dans le sable
Jamais à l'abri des regards
Et de la matière brute des illusions
Mais nous étions seuls
Les mots étaient inutiles
Les mots étaient inutiles
Et on s'aimait.
Gillian GENEVIÈVE.
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