J’aime tellement l’inconnu, je m’y sens si bien, c’est presque vital ou pas loin. Comment dresser le corps pour le hisser hors du noir ? Peut-être par des tarmacs à ciel ouvert. Par des détours, des feintes. Quelques opaques dans la paume et des yeux beaucoup trop blancs. Pour que la lumière ait sa part de larmes.
Tout ce qui est d’ici se déprend, s’éloigne, s’étire. Comme un enclos de vapeurs pâles. D’avoir usé les mêmes mots. Alors il faut faire un gué pour nouer l’invisible au songe. C’est un hôtel déserté dans l’étrave d’un angle et dans le ciel un bleu de Prusse. C’est la pleine joie du souffle. Quelques syllabes reprises à voix haute. Une sphère ignée qui se meut et produit un son…
J’aime tellement l’inconnu !
Dominique TEILLIER.
26/01/2024.
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