lundi 22 janvier 2024

La poésie grave et honnête de Richard TAILLEFER (France).

 



Ne me demandez pas de revenir sur mes pas. C’est trop tard. Ce qui est fait n’est plus à faire, ce qui est dit n’est plus à dire. J’ai tant aimé pour être pardonné. Trop trahi pour évoquer le moindre remord. J’ai roulé ma bosse tout le long des chemins d’infortune à la recherche de ce que je ne suis jamais devenu. J’ai tant prié, crié que j’en ai perdu la parole et suis resté sourd à tous les vents, tous les orages, moi qui ne pense qu’au soleil, à ces éclats de rires un matin de grande solitude. J’ai espéré de nouvelles fleurs, de nouvelles feuilles vertes après l’hiver.
J’ai gardé le souvenir de la caresse de ta main sur mon visage
Au clair de lune une nuit d’été de canicule
Nous refaisions le monde pour ne pas mourir.







Richard TAILLEFER.










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