LE LABOUREUR.
Quand le soleil à l’oblique éclaire son visage, le laboureur, tout à son champ, guette, appuyé sur son bâton, l’immensité du monde et soupire longuement.
De temps à autre, des aboiements de chien résonnent au loin.
Seuls son corps et son ombre gigantesque jouent ensemble au rythme d’une vieille chanson occitane.
Un jeune garçon, un enfant du village l'aperçoit, l'homme ôte alors son chapeau et renoue une dernière fois son turban de soie.
A l’étroit
Dans mon petit jardin de banlieue
Je m’en vais vagabondant
Lourd de pensées muettes
"La vie nous donne trop
ou bien trop peu".
Richard TAILLEFER.
In Où vont les rêves quand la nuit tombe, 2020, Editions Gros Textes- la petite porte.
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