L'ACCIDENT.
L'accident laissa une machine inerte
une bouche édentée;
puis-je dire qu'il n'y a pas eu des rotules
péronés brisés ?
dans une enveloppe baroque
aboyaient et laissaient préfigurer
la fin des espèces...
Deux êtres qui s'aimaient
- l'un aimait plus que l'autre -
dans une torpeur de lacune;
ils étaient au centre de l'univers .
"L'accident vint nous dire que tout est possible
ouvrir à nouveau les cicatrices".
Rien n'était acquis d'avance
disait une pancarte, une enluminure
qui pendait aux chiottes.
Elle, entourée par la soif de déployer ses ailes,
Eux, suspendus à leurs regards synchros;
ils cherchaient une étoile en forme d'étoile,
qui leur fasse une promesse
qui tienne la route,
bidon la promesse, mais une promesse,
bidon la promesse mais, bien empaquetée.
Dans une chambre obscure elle respirait profondément
elle imaginait le long cours autrement.
Suspendus à leurs épaules cédant
il n'y a pas eu d'heurt, ni tremblement
vaguement une chambre obscure
d'où l'exhalaison âcre s'échappait par grappes.
Ils ne virent aucun corps se détacher,
aucune ornière engloutir leurs besoins.
L'accident ? Une question de mécanique :
"nous n'avons plus le temps d'y consacrer
nos angoisses, nos regrets".
KUTA-LILO.
Montpellier, 1980.
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