mercredi 8 janvier 2014

Documentaires télévisés : LE PROBLÈME DE LA RÉALITÉ vu par LA SCIENCE.

Dimanche 1er décembre 2013, à 14h 20, sur la chaîne Discovery science : « VOYAGE DANS L’ESPACE-TEMPS AVEC MORGAN FREEMAN - LA RÉALITÉ EST-ELLE BIEN RÉELLE ? »


La question que nous incite à aborder l’acteur Morgan FREEMAN  - converti en présentateur pour les besoins de cette série de documentaires à but de vulgarisation scientifique – est ici d’importance puisqu’elle a trait à l’essence même de la réalité.
« Qu’en est-il du réel ? L’univers qui nous entoure existe-t-il bien ? ».
Peut-on véritablement « faire confiance à nos sens » ? Ne nous « trompent »-ils pas ?
Vivons-nous dans le monde réel ou celui-ci n’est-il, en fait, qu’une « création de l’esprit » ?
Pour nous résumer une bonne fois pour toutes, « la réalité est-elle bien réelle ? ».
Doute, vacillement aussi anciens que la philosophie, on le constate…
Freeman convient que  « nos sens donnent corps à la réalité » ; mais, pour autant, il n’en reste pas moins qu’au stade où nous a entraînés l’ « exploration scientifique », certaines constatations pourraient bien nous laisser penser que ce que nous avons l’habitude de désigner par le terme de « réalité » est « une illusion sur nous-mêmes, sur notre société et même (tant qu’on y est !) sur la nature toute entière ».
Illusionniste, mais aussi spécialiste de la perception Lawrence ROSENBLOOM constate combien les méthodes de ses confrères en « magie » « continuent de nous surprendre ». A cela, une bonne raison : « il est étonnamment facile de tromper nos sens ».
Équipé de nombreux « systèmes sensoriels », l’intérieur de notre cerveau est, à tout instant, pénétré par « des flux incessants d’informations » en provenance de nos différents sens qui, eux, sont en contact direct avec le monde externe (vue, odorat, ouïe, toucher, goût). Parmi ces sens, on compte, notamment, l’audition et la vue, qui sont, dans le cas des « tours de magie », particulièrement sollicités.
Or, nous apprend Lawrence, tout bon illusionniste se doit de savoir  que « L’INFORMATION VISUELLE TRIOMPHE TOUJOURS DE L’INFORMATION AUDITIVE », afin de pouvoir en jouer.
Autre fait à retenir : « de nombreux éléments que nous percevons pourtant sur le coup nous échappent » en dernier ressort. Nous ne les enregistrons pas et ne les emmagasinons pas dans notre « base de données » cérébrale. Pour pallier cette « incomplétude » fondamentale, notre cerveau ne fait ni une, ni deux : il complète allègrement et de manière automatique ce que nous ne distinguons pas en puisant dans un vaste réservoir de « modèles » que nous avons, au fil du temps, stockés à l’intérieur de notre mémoire ; c’est par ce biais qu’il parvient à combler les « blancs » et, de la sorte, à restituer malgré tout « un tableau d’ensemble de la réalité » qui, à nos yeux, se tient. Les illusionnistes, quant à eux, conclut Lawrence, ne font que se contenter de « tirer profit de CETTE TENDANCE INNÉE QU’A NOTRE CERVEAU A DONNER SENS A LA RÉALITÉ QUI NOUS ENVIRONNE ».
Mais cela n’est pas tout : ainsi que nous le signale le Pr Charles FALCO, chercheur appartenant à L' UNIVERSITÉ D’ARIZONA, « LA VISION HUMAINE S’ AVÈRE ÊTRE QUELQUE CHOSE DE TRÈS LACUNAIRE ».
Pourquoi ? Parce qu’elle ne détecte, communément,  qu’ « un tout petit fragment du visible ». A titre d’exemple, les royaumes des ultra-violets, des rayons X, ou encore le domaine de l’infra-rouge lui sont strictement inaccessibles.
De même, l’idée que notre vue puisse « voir entre les atomes » est, bien sûr, de l’ordre de l’impensable.
Voilà pourquoi, encore une fois pour pallier nos carences si manifestes, nous mettons au point, grâce à notre ingéniosité, des machines qui, heureusement, remplissent leur office de façon fort efficace. Reste un fait, sur lequel cet explorateur de l’invisible qu’est Charles Falco insiste à nouveau : quelques puissent être leurs remarquables capacités, les yeux de l’Homme sont très loin de saisir la réalité « dans son intégralité, dans toute son incroyable richesse ». Et pour cause : « nous avons [nous, humains] évolué de façon à ne percevoir de la réalité que ce que nous avons BESOIN de percevoir » - et ça s’arrête là. Il ne faut jamais l’oublier…
De plus, s’empresse aussi de nous apprendre le Pr Falco, il existe, au niveau de notre fonction visuelle, « un décalage entre l’image rétinienne et le fonctionnement de notre cerveau ». Ce dernier, se livrant à des opérations très sélectives, « nous dit en effet ce qu’il veut que nous voyons ». Diktat sans réplique !
Pour le reste, nous voyons le monde « à travers une paire de jumelles », elle-même dirigée vers « ce qui se trouve droit devant nous », sans autre orientation possible. On n’y peut pas grand-chose, en dehors des astuces palliatives de la technologie : cet état de fait est dû tant à nos rouages cérébraux qu’à la position de nos globes oculaires sur notre visage. NOTRE CERVEAU  REÇOIT lui-même UNE MASSE D’INFORMATIONS TELLE QU’IL LUI EST  « IMPOSSIBLE  D’EN TRAITER LA TOTALITÉ », SOUS PEINE DE « SURCHAUFFE » !
Retour - en gros plan – sur Morgan Freeman, qui nous fixe gravement, comme s’il nous regardait au fond des yeux : « et quid, maintenant, de la réalité partagée ? », s’interroge-t-il.
La société, elle aussi, pourrait fort bien n’être que « la plus grande illusion qui soit ». Pourquoi, là encore ? Parce qu’elle est, en premier lieu, un moule qui produit des « conditionnements », eux-mêmes issus de « croyances communes » qu’elle a également générées et qui nous imprègnent en profondeur.
Elle ne fonctionne que parce qu’elle est un consensus, parce  qu’une confortable majorité d’entre nous accepte les yeux fermés de la croire et de faire de ses valeurs les nôtres. Parce que nous avons, d’elle, un besoin naturel, vital et qu’elle nous a modelés. Parce qu’elle tire, en somme, nos « ficelles ».
A ce compte-là, on serait bien fondé à douter de tout. Mais qu’en disent nos philosophes actuels ?
Pour Jim BAGEN – qui est, précisément, un de ces philosophes actuels  purs et durs, il ne fait guère de doute que « toute réalité est un fantasme que notre esprit crée », et que, si l’on veut le dire un peu autrement, nous nous trouvons « enfermés » dans une sorte de « prison mentale ».
Mais encore ?...
Nous passons notre temps et notre vie à interpréter les divers « signaux électriques » que notre cerveau produit, et ceci donne…la réalité ! Ce n’est pas plus compliqué que ça…
Pour avoir la preuve du bien-fondé de cette dernière assertion, il suffit de s’intéresser aux EXPÉRIENCES DE PRIVATIONS SENSORIELLES.
Prenons une de ces expériences, portant seulement sur deux sens. On constate, très rapidement, chez le sujet qui y est soumis, une « PERTE DE LA NOTION DU TEMPS » qui finira, à terme, par déboucher sur la CRÉATION D’ UNE RÉALITÉ ALTERNATIVE. Les sens dont l’expérience prive le « cobaye » se trouvent invariablement « relayés » par d’autres sens, qui œuvrent à leur manière propre, et deviennent omniprésents, hyperactifs. L’esprit, désormais amputé des sens perdus, se « raccroche » à eux et c’est par leur canal qu’il reconstruit la fameuse réalité alternative. L’individu concerné se focalisera sur le goût qu’il sent dans sa bouche, sur ce qu’il perçoit de la présence, de la réalité du lit sur lequel il repose, dans l’obscurité totale et les oreilles soigneusement bouchées - ou encore, sur des rêveries, voire même des « hallucinations »…
Mais revenons-en au problème de LA SOCIÉTÉ proprement dit…parce qu’elle est constituée d’une « communauté d’esprits » comprenant « des milliards de cerveaux », celle-ci a amplement le pouvoir de créer une « hyper-réalité » qui nous englobe et nous immerge. Morgan Freeman nous invite, à titre d’exemple, à nous intéresser à un phénomène auquel nul, parmi nous, ne peut se soustraire : L’ARGENT. L’argent est, certes, une parfaite convention, qui ne revêtirait strictement  « aucune valeur si nous ne lui en accordions pas tous ». Au plan matériel, ce n’est pas autre chose que des piles, des montagnes de simples « morceaux de papier », désignés sous le nom de « billets », auxquels, collectivement, nous avons choisi d’attribuer une certaine VALEUR. Ladite valeur fait l’objet d’un très large consensus social, lequel déterminera nos convictions et nos comportements tant individuels que collectifs. Imaginons…s’il nous prenait, un beau matin, la fantaisie de déchirer tous ces billets en confettis, ou bien de les brûler…
Mais, en général, nous évitons soigneusement de nous livrer à un tel « sacrilège ». Parce que c’est ce que les rectangles de papier REPRÉSENTENT qui importe pour nous, et non ce que, pourtant, ils sont dans la « réalité réelle ».
" L’argent fait partie de ces structures qui, une fois qu’elles ont été mises en place, acquièrent, aux yeux de l’ensemble-société et pour sa marche, une telle importance qu’elles finissent par  élaborer leur propre loi  - exactement comme si elles devenaient douées d’une vie propre au strict plan matériel". On en a eu une illustration étonnante autant qu’éclatante en 2008, lors de la crise du système monétaire mondial.
Alors… « pourquoi est-ce si facile » de se couler, ainsi, dans « un monde totalement imaginaire » ?
La réponse aura de quoi nous étonner : parce qu’il se pourrait fort bien que le DÉNI DE LA RÉALITÉ soit en fait INDISPENSABLE A LA SURVIE DE NOTRE ESPÈCE ».
Plus on observe le cerveau humain avec toute la rigueur scientifique voulue, plus on est tenté de voir en lui, en quelque sorte, « un grand conteur d’histoires ». Au point qu’on en arrive à l’heure qu’il est à se demander dans quelle mesure il ne serait pas « PROGRAMME POUR MENTIR SUR LA RÉALITÉ »…
Ainsi, la neuroscientifique Tali SHAROT, de L 'UNIVERSITÉ DE LONDRES, révèle-t-elle, dans le cerveau de l’Homme, l’existence « d’un MÉCANISME manifeste DE DÉFORMATION DE LA RÉALITÉ » qu’elle et ses confrères ont choisi d’appeler « LE BIAIS D’OPTIMISME ».
Outre que la majorité des membres de l’espèce humaine manifeste une tendance plus que nette à la SURESTIMATION DE SOI (se surestimer consiste à se percevoir soi-même comme « meilleurs que tout le monde »), « 80% » DE LA même POPULATION HUMAINE se révélera, dans le cadres de tests fort subtils mis au point par les neurologues, « PLUS OPTIMISTE QUE RÉALISTE » et, qui plus est, FORTEMENT ENCLINE A FAIRE PREUVE D'OBSTINATION DANS SON OPTIMISME.
Histoire de mettre bien en évidence tout ceci, Tali SHAROT sélectionne un jeune homme prénommé NICK et habitué aux « prises de risque », puisqu’il est motard. L’expérience qu’elle mène consiste ensuite à  évaluer, par le biais du SCANNER CÉRÉBRAL, les diverses réactions de Nick, selon qu’on lui évoque « plusieurs événements malheureux » ou bien, au contraire, diverses « bonnes nouvelles ».
Les résultats sont éloquents : à chaque BONNE NOUVELLE rencontrée, le cerveau de notre motard réagit par une « INTENSIFICATION DE L’ACTIVITÉ DES LOBES FRONTAUX » manifeste. A chaque MAUVAISE NOUVELLE, en revanche les mêmes lobes demeurent au CALME PLAT. Leur absence de réaction traduit, selon Tali SHAROT, la tendance naturelle qu’a l’Homme à « ne pas vouloir intégrer » la part de négativité de la vie quand celle-ci « NOUS CONCERNE DIRECTEMENT », et même si, à côté de cela, nous nous montrons fondamentalement PESSIMISTES DES QU’IL S’AGIT D’UNE SITUATION PLUS GÉNÉRALE, PLUS GLOBALE. Plutôt bizarre, mais c’est ainsi : « au plan général, tout va très, très mal. Reste que, pour ma part, je m’arrangerai pour passer entre les gouttes ! ».
Cette conviction, chevillée au corps et fortement autocentrée, s’avère d’une importance cruciale. On lui a d’ailleurs donné un autre nom, bien plus banal, « l’espoir ».
On peut véritablement lui conférer la valeur d’une « PROPHÉTIE AUTO - RÉALISATRICE ».
Tali nous l’assure, nous le certifie : elle nous aide à « avancer ».
« L’espoir, assure t-elle, un peu sentencieusement, serait essentiel à la survie et au progrès de l’espèce humaine », et, à lui seul, suffirait à soulever des montagnes, à « transformer le monde ».
Fort bien. Mais le constat se confirme : notre cerveau se « fait du cinéma ». Non content de nous offrir des perceptions somme toutes très « limitées », il « déforme la réalité », avec une sorte d’enthousiasme, pour ne pas dire de gourmandise.
Heureusement  il y a la sphère des mathématiques et des sciences dures – seriez-vous tentés de dire, et de vous dire …eh bien,  là aussi, je le crains, il faudra peut-être vous préparer à tomber également de haut.
Nous rencontrons, au LHC (Grand collisionneur de hadrons) de GENÈVE un physicien des particules. Ce dernier soupçonne fortement – tenez-vous bien – qu’ « une dimension supplémentaire de l’espace nous échappe peut-être totalement ».
En activité « vingt-quatre heures sur vingt-quatre », le LHC traque les QUARKS, dans le but de « savoir ce qui donne de la substance à la matière ».
Le fameux BOSON DE HIGGS est, nous explique STEVE, « toujours perçu indirectement ». Or, c’est le CHAMP DE HIGGS qui, selon les savants, conférerait sa masse à la matière. En JUILLET 2012, la science a toutefois, à ce propos, accompli un pas de géant : elle a RÉUSSI A PROUVER L’EXISTENCE DE TRACES DU CHAMP DE HIGGS ».
Il n’en reste pas moins, cependant, que bien des mystères subsistent : n’existerait-il pas, par exemple, des DIMENSIONS SPATIO-TEMPORELLES ENCORE INCONNUES ? « On connait encore, nous confie Steve, très mal LA GRAVITE  » : pour quelles raisons est-elle « beaucoup plus faible que les autres forces ? ».
A ce compte-là, poursuit le physicien, pourquoi ne pas se laisser aller jusqu’à imaginer « une dimension inconnue dans laquelle elle serait aussi forte (en termes de masse) que ces dernières » ?
Cette « dimension inconnue »-là, dans l’hypothèse où elle existerait bien, nous serait « une réalité totalement cachée », précise-t-il. Imaginez combien elle nous apparaîtrait étrange en vous figurant, à titre d’illustration, « des ballons de basket tellement lourds que lorsqu’on les ferait rebondir, ils passeraient carrément au travers des planchers des gymnases et des sols, en y creusant, au passage, de profonds trous » !
Pour Steve, il y a de fortes chances pour que de telles « folies » existent. Mais, si c’est le cas, seul le LHC pourra peut-être, un jour, nous éclairer à leur propos.
Il se pourrait également, tout aussi bien, que la nature n’aie, dans son petit « sac » secret, qu’un nombre de dimensions bien moindre que celui que les savants se plaisent, en moyenne, à imaginer…
Quoiqu’il en soit, les calculs propres à la MÉCANIQUE QUANTIQUE nous dépeignent, à coup sûr, un monde subatomique d’une « étrangeté » extrême, qui bouscule toutes nos certitudes : « tout peut y arriver en même temps, les choses peuvent y apparaître comme sous l’effet d’un tour de magie », et les phénomènes y sont obstinément « imprévisibles ».
David TONG a voué sa vie à l’étude de cette « magie du monde quantique ». Il nous confie, rêveur : « au niveau subatomique, celui, par exemple, des ÉLECTRONS,  tout ne semble être qu’illusion », un peu comme dans un théâtre d’ombres.
« La position et la vitesse ne sont jamais mesurable en même temps ». « Flous » et incertains, les « objets quantiques », à la fois « ondes et particules », font l’effet de se dérober sans cesse.
Tong n’hésite pas à le lâcher : « c’est comme dans l’allégorie de La Caverne, de PLATON » !
Et cependant, la mécanique quantique  demeure d’une fiabilité extrême. Jamais, jusqu’à maintenant, un scientifique n’est parvenu à  prendre en défaut ses équations, à la faire vaciller sur le strict plan de sa solidité logique. Elle décrit « des ombres » avec une précision sans faille. Tour de force ?Paradoxe ?
Et que dire, encore, du tout nouveau principe que la physique vient à peine de « sortir de son chapeau » ?
Affublé du nom – fort évocateur – de PRINCIPE HOLOGRAPHIQUE, ce principe pourrait, ma foi, bien fournir l’explication ultime du fameux « flou » qui caractérise et régit les objets quantiques.
Aussi inimaginable que cela puisse nous paraître, à nous, il tend à suggérer que la réalité ultime, originelle (autrement dit la seule digne de ce nom), « n’a peut-être que DEUX DIMENSIONS ».
Dans un tel contexte, nous ne serions, pour ce qui nous concerne, que la projection holographique (c’est en dire en 3 dimensions) d’une information pure en 2D stockée à l’extrême périphérie de notre Univers. « Tout ce qui est en 3 dimensions » ne serait, ainsi, « qu’une illusion », et nous sommes peut-être  nous-mêmes logés à l’intérieur d’un énorme trou noir, sans le savoir » !
Quelles conclusions tirer de cette suite d’informations vertigineuse ? Pourquoi la vérité demeure-t-elle « si dure à trouver  » ? Parce que notre cerveau, pour des raisons qui lui sont propres, la nie - ou la déforme ? Parce qu’elle est elle-même irrémédiablement hors de portée ?
Parce que, vivant dans le seul royaume des ombres, les ombres seules nous sont réelles ? Parce qu’il existerait différents plans, différents niveaux de réalité dont nous peinerions à identifier les articulations ? Parce que ce qui nous bâtit et ce qui nous entoure constituent des données et des phénomènes d’une complexité tellement sans mesure qu’elle agit, en quelque sorte, à la manière d’un nuage d’encre de pieuvre, qu’elle « voile » ? Parce que, tout bonnement, nous « rêvons », ou sommes nous-mêmes le produit d’un rêve ?
Dans l’optique de certains penseurs, « les probabilités pour que nous soyons seulement en train de rêver (c'est-à-dire de rêver notre vie) sont fortes ».
Pour d’autres, à l’opposé, prime le fait que « nous obéissons à des lois » qui structurent, charpentent notre Univers tout autant que nos vies – et constituent pour nous, autant de carcans inflexibles : « nous sommes, notamment, bloqués par les LOIS DE LA CAUSALITE », en sorte qu’il est difficile de croire que nous vivons vraiment « dans un rêve ».
Certains scientifiques, qui ont cherché à calculer la probabilité que notre monde ne soit pas vraiment réel, ont abouti au résultat de « 5% ».
Et si nous évoluions, tous autant que nous sommes, bien plutôt à l’intérieur d’une sorte de SIMULATION INFORMATIQUE GÉANTE, un peu comme dans le film MATRIX ?
Les scientifiques ne nous cachent pas que cela pourrait être envisageable.
Quelque soit le cas de figure, il est en tout cas  certain que « la réalité que nous percevons n’est qu’un FRAGMENT de la réalité telle qu’elle est ».
Pour le reste, cette réalité, perçue par nos sens, ne peut exister que pour eux, c'est-à-dire pour nous, dans le pour-soi des philosophes. D’une certaine façon, tout ce que nos sens et nos facultés de raisonnement nous permettent d’apercevoir, d’atteindre prend, pour nous, valeur de réel, et il ne peut en être autrement, et...le serpent se mord la queue !
Les Hindous disent : les sens se meuvent au milieu des objets des sens.
L’empereur romain Marc-Aurèle, cité ici par Morgan Freeman, écrivait pour sa part : notre vie est ce que nos pensées en font.
En effet, car, pour l’Homme, animal sécréteur de pensée et immergé, enveloppé dans la pensée qu'il crée, le monde peut-il avoir quelque authentique substance en dehors d’elle ?


P. Laranco.








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