Nos visages
sont tous
fragiles
tremblants
ils croient
prendre la pose
ils s'interposent
un court moment
dans l'embrasure d'un
chemin
ils nous regardent
dans les yeux
de leurs yeux
qu'ils plantent dans l'air
comme pour insérer grappins
clous chevilles de netteté
sont tous
fragiles
tremblants
ils croient
prendre la pose
ils s'interposent
un court moment
dans l'embrasure d'un
chemin
ils nous regardent
dans les yeux
de leurs yeux
qu'ils plantent dans l'air
comme pour insérer grappins
clous chevilles de netteté
mais nos visages
sont faits
d'eau
de fluidité
de vibration
et lorsqu'on les regarde bien
on les voit toujours
près du vent
ils ressemblent à des tiges d'eau
funambules que liquéfie
la poussière du matin
pâle.
Patricia Laranco.
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