La science est ce qui
permet le mieux de répondre aux questions que nous nous posons, j'en demeure
convaincue au vu de toutes les découvertes que nous avons faites, et que nous
continuons à faire.
La philosophie ne peut s'appuyer que sur l'observation, le bon sens, la réflexion et le logos mathématique. La "philo", j'ai toujours pensé que c'était des mathématiques sans chiffres, sans équations. Tant de philosophes Grecs antiques ne furent-ils pas également des "matheux" ? Et que dire de Descartes, de Pascal ?
Il y a de profondes affinités entre la philosophie et la science. Même si l'une tend à préférer les mots, les phrases et l'autre la logique plus épurée, plus nue, plus directe des chiffres et des idées abstraites qu'ils véhiculent.
Les chiffres et les mots écrits, d'ailleurs, ne sont-ils pas nés dans le même creuset ? Celui de l'éveil intellectuel mésopotamien, égyptien, indien, chinois concomitant à l'émergence de chacune de ces toutes premières civilisations, lesquelles toutes (quoi qu’à des moments légèrement décalés) inventèrent les chiffres, puis l'écriture?
La philosophie ne peut s'appuyer que sur l'observation, le bon sens, la réflexion et le logos mathématique. La "philo", j'ai toujours pensé que c'était des mathématiques sans chiffres, sans équations. Tant de philosophes Grecs antiques ne furent-ils pas également des "matheux" ? Et que dire de Descartes, de Pascal ?
Il y a de profondes affinités entre la philosophie et la science. Même si l'une tend à préférer les mots, les phrases et l'autre la logique plus épurée, plus nue, plus directe des chiffres et des idées abstraites qu'ils véhiculent.
Les chiffres et les mots écrits, d'ailleurs, ne sont-ils pas nés dans le même creuset ? Celui de l'éveil intellectuel mésopotamien, égyptien, indien, chinois concomitant à l'émergence de chacune de ces toutes premières civilisations, lesquelles toutes (quoi qu’à des moments légèrement décalés) inventèrent les chiffres, puis l'écriture?
Aucune culture n’a le droit d’en juger une autre. Car, à l’instar de
tous les individus, toutes les cultures prêtent le flanc à la louange comme à
la critique.
Ce n’est pas parce qu’on détient l’argent, le force, l’opulence et la
possibilité d’écraser les autres, de les réduire au silence que l’on détient
forcément la vérité.
Pas assez
d’esprit critique bloque, oppresse et étouffe un pays.
Mais
l’esprit critique en excès peut tout aussi bien l’écarteler, le rendre
ingouvernable, en semant une confusion qui le ronge, le pourrit, l’amène, en
dernier ressort, à la paralysie.
Moralité :
une fois de plus naviguons entre les extrêmes !
Il faut
savoir taper du poing sur la table en cas de trop-plein d’objections (surtout
si celles-ci n’ont d’autre finalité que celle d’objecter pour objecter, ou
visent une manipulation).
En même
temps, il faut savoir retenir chaque objection, quand cette dernière est
pertinente.
Suffisamment
d’autorité. Doublée de suffisamment d’attention et d’écoute, de discernement et
d’analyse, avec tout le recul que ceci implique.
Confucius
avait bien raison. Gouverner n’est pas uniquement une affaire de froide
stratégie. C’est aussi, et peut-être d’abord, une question de sagesse et de
désir de bien faire, assorti d’une très grande prise de recul.
Gouverner,
c’est le pragmatisme mis au service de l’intérêt des gens. Cela tient plus de
la plasticité mentale que de la force oppressante.
Le
gouvernant « idéal » est d’abord lui-même gouverné par le bon sens.
La morale
n’a aucun rapport avec l’une ou l’autre des religions. Si les corpus des livres
sacrés l’ont intégrée à leurs ensembles, c’était afin de la fortifier, de lui
conférer un poids supplémentaire.
La morale
régit simplement la vie en société humaine, de façon à ce que chaque société
humaine fonctionne, menacée qu’elle est, sans cesse, par des forces intérieures
destructrices. La morale existe parce que, par essence, l’être humain est un
être profondément social, et qu’aucune société humaine ne peut fonctionner sans
règles, et encore, parce que nul individu humain n’est apte à survivre sans société.
Tout comme
la langue, les mœurs, la loi, elle garantit la cohésion d’un groupe. Elle est
un des outils du vivre-ensemble, du nécessaire respect mutuel à l’intérieur de
ce dernier. En tant que tel, elle ne doit, dans l’idéal, se montrer ni trop
sévère, ni trop lâche.
Que penser
d’un monde où penser, et à plus forte raison exprimer des choses qui sont réelles
mais qui, à quelque niveau que ce soit, gênent et poussent à y réagir en
conséquence, risque de vous faire apparaître comme un inadapté social, par
conséquent, dit dans un langage plus populaire, un « fou » ou une
« folle » ?
La vérité
vous saute parfois au visage comme un vilain pétard. Elle peut déchiqueter
l’image que l’on renvoie et/ou celle que l’on se fait de soi-même (construite
par l’attachement viscéral, vital qu’éprouve le soi pour le soi). Donc, elle
est forcément potentiellement agressive, brutale, menaçante ; d’où le fait
qu’on la travestit, ou qu’on la fuit.
Le cerveau
aime à se former une image cohérente des choses et des êtres. De là résulte son
goût immodéré pour les clichés, les jugements sommaires qui, surtout
s’appliquant aux personnes, s’avèrent bien souvent catastrophiques.
J’en ai tant
lus, et relus, des livres qui expliquaient le monde. Avec le temps, je me suis
aperçue que chacun d’eux ne faisait que présenter son angle d’approche, son
propre choix de mots (ou de non-mots) qui l’enfermaient dans une bulle
d’incomplétude.
Chacun ne
réverbérait qu’une façon de percevoir et d’interpréter, qu’une
« focalisation » qui, sans être nécessairement fausse ou partiale,
était de nature partielle, fragmentaire, quand bien même reposaient-ils sur une
volonté sincère, évidente de rigueur et sur des travaux de recherche plus
qu’approfondis. Même dans des disciplines qui reposent entièrement sur la
précision, la froideur, la distanciation des raisonnements mathématiques et des
expérimentations (comme la physique, la cosmologie, ou la chimie), les
« théories » fourmillent, paraissant quelquefois inconciliables.
Mais il faut
beaucoup le chercher pour apprendre que l’ultime sens du monde nous échappera
sans doute toujours.
Un médiocre
qui jalouse un être plus capable et/ou plus brillant que lui est encore plus
médiocre qu’un médiocre qui n’a pas ce (taraudant) problème. Il touche le fond
du fond du fond du cul de la médiocrité.
Tout ce
qu’il lui reste à faire ?
Simuler et
prendre des poses.
Bien des
gens ne « grandissent » pas. Ils restent, mentalement, passivement
soumis aux préceptes que leur ont inculqués, depuis leur prime enfance, les
figures tutélaires et les autorités supérieures qui se chargent de transmettre
les valeurs, et n’ont pas le réflexe de réfléchir dessus, de les remettre en
cause,, de se mettre à penser par eux-mêmes, avec leur propre raison, leur
propre bon sens. Sans doute certains manquent-ils par trop d’assurance (et de
moyens culturels) pour le faire. Alors que d’autres ne sont même pas effleurés
par ce genre de question, du fait de la vie qu’ils mènent ou, encore, préfèrent
s’intéresser à tout autre chose (le résultat étant que les valeurs qu’on leur a
transmises et les situations dans lesquelles ils baignent, à leurs yeux,
« vont de soi »).
La vie que mène l'être humain qui aime la
solitude est difficile. L'humanité étant indissociable de la vie en société,
l'on a, dès le
départ, du mal à concevoir qu'un individu - mâle ou femelle, mais c'est encore
pire lorsque c'est une femme, me semble-t-il - apprécie et recherche les
moments d'isolement, voire les tranches de vie plus ou moins longues en
solitaire.
Même dans des sociétés hyper individualistes et égotistes comme les sociétés se réclamant de la "modernité" issues du capitalisme et du courant philosophiques des Lumières, le/la solitaire est plutôt mal vu(e), quand il/elle n'est pas, dans certains cas, plus ou moins suspecté(e) de troubles mentaux.
S'il/elle endure une solitude FORCÉE, alors c'est un "aigri" Ou alors, c'est un être sans cœur, qui n'accepte ni les partages, ni les contraintes (ce qui en ferait un hors-la-loi potentiel). Ou alors, encore, c'est un "ours", un psychopathe, un schizophrène, un paranoïaque, un autiste et son "cas" relève à ce moment du "symptôme". Même quand il ne fait qu'aimer le silence et la tranquillité, même s'il s'isole pour méditer, pour rêver (cf Rousseau, et ses "Rêveries du promeneur solitaire"), pour réfléchir et pour créer à l'abri des interférences (dans le cas d'un philosophe, d'un écrivain ou d'un artiste - quelquefois, d'un scientifique).
Quel que soit le cas, le solitaire est forcément un "original", un proche de l'"anormalité" dont, par conséquent, le "commun des mortels" se méfie; la solitude est interprétée comme un rejet des autres Hommes et donc, un signe d'hostilité.
Les femmes, quant à elles, sont toujours, dans l'inconscient collectif de l'espèce, vouées à vivre en couple, à devenir "la femme de quelqu'un", puis à se dévouer à une famille, faute de quoi elles risquent souvent de devenir la cible privilégiée de la violence masculine, collective ou individuelle (cf., les "sorcières", en Europe du Nord, du XVI au XVIIIe siècles et, de nos jours, dans un autre registre, le sombre phénomène des prédateurs sexuels, qui agissent soit par frustration, soit sous le coup d'une misogynie délirante, soit, encore, par désir de les intimider, de profiter de leur moindre force physique couplée à leur situation de "non-protection" entre autre, pour les "punir" de défier l'"ordre"). S'occuper des autres n'est-il pas, dans les esprits (et chez les deux sexes) la "vocation" même du sexe féminin ?
Et pourtant, la culture doit énormément aux solitaires et à leur capacité plus grande de prise de recul.
Même dans des sociétés hyper individualistes et égotistes comme les sociétés se réclamant de la "modernité" issues du capitalisme et du courant philosophiques des Lumières, le/la solitaire est plutôt mal vu(e), quand il/elle n'est pas, dans certains cas, plus ou moins suspecté(e) de troubles mentaux.
S'il/elle endure une solitude FORCÉE, alors c'est un "aigri" Ou alors, c'est un être sans cœur, qui n'accepte ni les partages, ni les contraintes (ce qui en ferait un hors-la-loi potentiel). Ou alors, encore, c'est un "ours", un psychopathe, un schizophrène, un paranoïaque, un autiste et son "cas" relève à ce moment du "symptôme". Même quand il ne fait qu'aimer le silence et la tranquillité, même s'il s'isole pour méditer, pour rêver (cf Rousseau, et ses "Rêveries du promeneur solitaire"), pour réfléchir et pour créer à l'abri des interférences (dans le cas d'un philosophe, d'un écrivain ou d'un artiste - quelquefois, d'un scientifique).
Quel que soit le cas, le solitaire est forcément un "original", un proche de l'"anormalité" dont, par conséquent, le "commun des mortels" se méfie; la solitude est interprétée comme un rejet des autres Hommes et donc, un signe d'hostilité.
Les femmes, quant à elles, sont toujours, dans l'inconscient collectif de l'espèce, vouées à vivre en couple, à devenir "la femme de quelqu'un", puis à se dévouer à une famille, faute de quoi elles risquent souvent de devenir la cible privilégiée de la violence masculine, collective ou individuelle (cf., les "sorcières", en Europe du Nord, du XVI au XVIIIe siècles et, de nos jours, dans un autre registre, le sombre phénomène des prédateurs sexuels, qui agissent soit par frustration, soit sous le coup d'une misogynie délirante, soit, encore, par désir de les intimider, de profiter de leur moindre force physique couplée à leur situation de "non-protection" entre autre, pour les "punir" de défier l'"ordre"). S'occuper des autres n'est-il pas, dans les esprits (et chez les deux sexes) la "vocation" même du sexe féminin ?
Et pourtant, la culture doit énormément aux solitaires et à leur capacité plus grande de prise de recul.
Dans un
monde où le Temps est maître, où tout bouge, se modifie, évolue et où nos
humeurs, nos opinions et nos dispositions d’esprit sont, elles aussi,
terriblement instables, l’attachement (aux êtres, aux objets, aux états) peut
être vue comme un danger. L’être, le maintien, l’organisation n’y sont jamais
qu’une question d’équilibre précaire.
Ce monde, à
jamais, nous condamne au deuil, à la perte, à la métamorphose, à l’entropie-et
quoi de plus normal puisque l’univers physique se comporte en système
thermodynamique ?
Les Hindous,
puis les Bouddhistes ont été les premiers à le percevoir de manière intuitive,
mais aiguë, centrale. Et la science,
bien sûr, le confirme. Tout autant, d’ailleurs, que le simple bon sens, qui est
sens de l’observation.
Notre volonté
de durée, d’éternité est pure chimère.
Pourtant,
nous la devons sans doute, pour une
part, au mystérieux « projet de la Vie », lequel est de persévérer dans son être.
Les hiérarchies ?
Dans nos sociétés complexes, surpeuplées, elles sont inévitables.
Le tout est
qu’elles ne deviennent pas trop écrasantes, trop cloisonnées. Que les « élites »
n’accaparent pas trop le pouvoir, l’argent, le discours, le prestige.
Qu’est-ce qu’un
peuple « élu » ? Un peuple autoproclamé tel qui, ensuite, se
donne les moyens d’en convaincre les autres.
Toute société
coloniale est une société de castes fondée sur une hiérarchie dont les
différences de couleur de peau sont le pilier et le prétexte. Les Etats-Unis,
le Mexique, le Brésil, l’Île Maurice sont des exemples de sociétés coloniales,
donc de sociétés dont les fondations mêmes reposent sur une très grande
violence, une violence fondatrice (plus ou moins explicitement exprimée).
Le colonialisme
ne peut aller de pair avec une démocratie digne de ce nom.
Hier, on a
colonisé sous le prétexte de propager la religion chrétienne (d’abord, dans sa
version catholique) puis, un peu plus tard (XIXe siècle), la « Civilisation ».
Aujourd’hui,
on contrôle le monde au nom de la « modernité émancipatrice »
et de la démocratie.
Autant que
cela est possible, il ne faut pas se replier sur sa propre perception des
choses. Car elle est une cage, une prison, et elle vous donne des œillères. Elle
rétrécit l’angle de vision que l’on peut avoir sur le monde.
Mais, en ces
temps d’égotisme « moderne », allez dire cela !
Dans les
sociétés d’abondance consumériste « middle-class » (dites « développées »),
la pauvreté devient vite un stigmate.
Autrefois, l’on
se « contentait » de la regarder de haut.
Maintenant,
on ne souffre même plus de la VOIR.
En moi, il y
a toujours la présence des autres. Je les ai d’abord imités spontanément et
pris pour modèles, de façon plus ou moins forcée (c’est ce qu’on appelle « éducation ») ;
à présent, je ne sais, ne mesure qui je suis que par rapport à eux.
Cependant, j’ai,
et je garde une manière une manière d’interagir avec leur présence, leurs « traces »,
qui m’est spécifique.
Pour la France,
l’ « Arabe », le musulman, le « Sarrazin » est la
menace de toujours, sinon l’ennemi héréditaire. Tous ceux qui ont connu l’école
primaire française dans sa version IIIe République se sont vus enfoncé dans le
crâne (quelle que soit leur origine) qu’il fallait déjà l’ « arrêter »
d’urgence aux lointains temps de CHARLES MARTEL (alors qu’en réalité, je l’ai
appris par une historienne spécialiste de la question, le calife de Cordoba de
l’époque, maître de la quasi-totalité de la péninsule ibérique, Abderrahman, ne
s’intéressait aucunement à une éventuelle invasion de la Gaule, mais à la
simple razzia ponctuelle des monastères – fort riches – que celle-ci comptait).
Ensuite, il y avait ROLAND à Roncevaux (battu, en réalité, par des montagnards
Basques), les Croisades, les pirates Barbaresques, ABD-EL-KADER, l’ « Algérie
française », la Guerre d’ Algérie et les traumatismes/tabous
catastrophiques qu’elle engendra, puis, pour finir, l’ « immigration », avec tous
les avatars que l’on lui connait.
Les classes
moyennes, en général, se moquent des pauvres et des précaires. Elles sont bien
trop occupées à jouir, à suivre les consignes hédonistes et « innocemment »
égoïstes. Comme les petits et grands bourgeois du XIXe siècle, elles craignent,
maintenant d’une façon quasi phobique, les « classes dangereuses »
et, pour un peu, ne seraient pas loin de leur reprocher acerbement l’état dans
lequel elles se trouvent. Mais elles le font, actuellement, sur un mode importé
des USA. « Mort aux losers ! – le Bonheur est une question de volonté ».
Quoi qu’il
en soit, le fossé entre classes moyennes et véritable « peuple » se
creuse. Les enrichis embourgeoisés, les gagnants de l’ascenseur social ont
beau, du moins en France, clamer à tous les échos que leurs pères, voire leurs
grands-pères étaient des laboureurs ou des « prolétaires », ils ont
sombré dans l’entre-soi, et ne se fréquentent qu’entre eux. L’individualisme
exacerbé leur étant devenu une seconde (voire une première) nature, ils s’enferment
dans leur vision incomplète, modelée par la psychanalyse (tout se ramène à l’expérience personnelle, au « vécu » de chacun, et le fait
collectif est « passé de mode », surtout depuis la chute des idéaux
marxistes, qui sont désormais honnis). Et puis – phénomène qui ne date pas d’hier
– ils veulent ressembler aux élites, qu’elles soient « bobo » ou « yuppies »,
ou encore, technocratiques. Les élites françaises étant déconnectées du « peuple
de la galère », le reste se laisse deviner…
Et puis,
encore, le trop de jouissance finit par amollir les âmes (les Spartiates le
savaient déjà !), cependant que le trop d’information, par le biais des
divers médias, lui, blinde, anesthésie le cœur.
Mais ce que
l’on sait moins, c’est que les exclus, les vraies classes populaires,
maintenant, le perçoivent. « Immigrés » comme « Petits Blancs ».
En France, une sourde hostilité à l’encontre des classes moyennes et de
certains corporatismes (surtout, celui des fonctionnaires de tous grades) se
développe. La parade de l’auto-victimisation des classes moyennes ne rend plus
les « vrais pauvres » (chômeurs et travailleurs précaires) dupes.
P. Laranco
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