mardi 26 juin 2018

Une élégie du poète mauricien Gillian GENEVIÈVE.





Le crépuscule ne ment jamais
Le jour grésille 
Mais tu t’es absentée 
Trop longtemps
De mes nuits
Et les incendies 
Ne renaissent pas toujours


Ce soir
L’hiver ne vient pas 
Assez tôt
Et rien ne distrait 
Du chagrin
Pas même la brise 
Peu discrète


J’ai pris une plume 
Un cahier
De l’encens 
Ton amour
Né avec l’été
Et je cherche
Le chemin de l’oubli


Mais la rime est absente
Mes vers claudiquent
Et il n’y a pas d’énigme
Juste une écharde 
Pour dire l’étincelle 
Le calvaire 
Et la plénitude oubliée


Au fond de la chambre
Je fais le compte
De nos souvenirs
Communs
Et je m’égare 
À la page 12
De tes mensonges


Tu es d’une autre saison 
D’un autre paysage
Et tout est perdu
Même les fleurs 
Séchées
Et la petite boîte 
De chocolat


Je reste éveillé 
Et je m’attarde 
Sur les rives
Du sommeil 
Car le manque
Ne sait pas
Se taire


On ne passe pas 
La nuit
À tourner 
Le dos 
Au désir 
Les lèvres assiégées
Par l’absence
Et je sais déjà 
L’aube non plus
Ne ment jamais
Le poème 
N’est qu’une illusion 
Et demain encore


Tu ne seras pas là.















Gillian GENEVIÈVE.







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