vendredi 3 mai 2019

Yémen : les armes françaises tuent-elles des civils ?





Les armes françaises tuent-elles des civils au Yémen ? L'enquête inédite menée par trois journalistes français prouve que cela est possible. Et pour avoir enquêté et diffusé des documents classés secrets défense le démontrant, ils sont aujourd'hui convoqués par la DGSI.​


Pour Afrah Nasser, journaliste yéménite, "ce qui est en jeu, c'est le droit à l'information du public". En cette journée mondiale de la liberté de la presse, elle lance un appel pour que le Gouvernement français respecte la liberté d'informer. Rejoignez sa mobilisation !



Coline et toute l'équipe de Change.org
Adressée à Emmanuel Macron, Florence Parly, Christophe Castaner, Jean-Yves Le Drian
Stop aux menaces contre les journalistes enquêtant sur les armes françaises au Yémen
Pétition de Afrah NASSER
Yemen
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Signataires
Je m’appelle Afrah Nasser et travaille depuis plus de 10 ans comme journaliste à promouvoir la liberté de la presse dans mon pays, le Yémen. Je suis maintenant exilée en Suède, d’où je continue à couvrir le conflit au Yémen. En cette journée mondiale de la liberté de la presse, je suis très inquiète de voir trois journalistes français menacés de poursuites judiciaires pour avoir écrit sur la guerre dans mon pays.


Mardi 14 Mai, Geoffrey Livolsi et Mathias Destal du média d’investigation Disclose, ainsi que Benoît Collombat de Radio France, seront interrogés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ils sont convoqués uniquement pour avoir fait leur travail. Le mois dernier, ils ont publié des documents « secret défense » confirmant la présence au Yémen d'armes françaises, britanniques et américaines vendues à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Leur enquête permet d’établir avec une forte probabilité que ces armes sont utilisées contre des populations civiles. Pour cela, ils sont maintenant sous le coup de poursuites et ont besoin de notre soutien. Ce qui est en jeu, c'est le droit à l’information du public.


Je vous invite à demander au Président de la République Emmanuel Macron, à la ministre des Armées Florence Parly, au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et au ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, de renoncer à toute menace de poursuites à l’encontre de ces trois journalistes, et de respecter le secret des sources journalistiques. 

En tant que journaliste yéménite, j'estime qu'il est de mon devoir de soutenir les journalistes français inquiétés pour avoir tenté de faire la lumière sur la guerre qui se déroule dans mon pays. En tant que journaliste couvrant le Yémen, je connais trop bien les pressions et les intimidations que subissent les médias. Alors que la liberté d’informer est menacée partout dans le monde, il est d'autant plus inquiétant de voir que la France, qui se dit la championne de la liberté de la presse, contribue elle aussi à la fragiliser.


Ensemble, nous avons le pouvoir de changer cela. Si nous sommes suffisamment nombreux à demander à Emmanuel Macron et à ses ministres de cesser d'intimider les journalistes parce qu'ils font leur travail, ils seront obligés de nous écouter. 


Demandez avec moi au Président de la République Emmanuel Macron, à la ministre des Armées Florence Parly, au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et au ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, de renoncer à toute menace de poursuites contre Geoffrey Livolsi, Mathias Destal et Benoît Collombat, et de respecter le secret des sources journalistiques. 
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