Je ne suis pas loin du plein-amour,
non pas celui réducteur des hommes entre les hommes, mais celui de l’universel,
induisant dans ses membres, le végétal, le minéral, l’animal.
Craquant le bois de mon bras, ce
sentiment déjà survenu mais jamais permanent, m’amène à flûter dans le ciel des
voyelles nouvelles.
Je ne suis pas devant un arbre. Je
n’observe pas le manège des fourmis, ni la plénitude zen de la feuille, ni
l’herbe ou la fleur en leur tige royale.
Je ne promène pas, non plus, ma
carcasse osseuse sur les chemins douaniers, ces couloirs de la mer, où j’aime,
seul, côtoyer les nuages.
Non, je suis dans la geôle de mon
couvent, face à mon écran, écoutant musique de Haydn, parfait complément à cet
état de grâce.
Je voudrais que vous soyez là à mes
côtés dans cette micro transe.
J’aimerai même que vous la
partagiez avec moi.
Nous aurions, alors, tant à nous
écrire et peut-être, sait-on jamais, nous jetterions le boulet pesant de notre
société d’avoir, pour nous embrancher des plumes de la cosmique.
Serge-Mathurin THEBAULT.
21
Août 2020.
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