à mon frère.
Tu croises les mains sur la
table. Regarde-toi en silence ! C’est l’heure où les ombres viennent t’éprouver
de toute leur miséricorde.
Chute du jour à l’angle de la
rue. Tu te souviens du bar Henri, boulevard Lara, des longues parties de
billard américain.
Calanque de Morgiou, pique-nique
en famille, panier en osier et la nappe à carreaux rouges et blancs. Il y a
cette brise légère, caresse maternelle sur ton visage. Distance imprécise,
infranchissable, entre toi et cet autre qui te ressemble.
Les filles du dimanche t’appelaient « coco bel œil ».
Cet écho, cette voix qui de loin te parvient.
Cet écho, cette voix qui de loin te parvient.
Une absence qui te ronge, qui t’effleure, qui déjà n’est plus
rien et jamais ne te lâche.
Ne te retourne pas !
Derrière toi, il n’y a que grande peine du cœur.
Richard TAILLEFER.
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