J’aimerais que le silence me cheville au corps ; que le grisaille vienne m’habiter l’âme et me rendre invisible, seul, à l’abri du moindre chuchotement, à l’abri de ces éclats de rire, de ces mouvements malsains, stériles, de ces faux semblants, de la bien-pensance, de l’esprit de sérieux, de l’ignorance abyssale, à l’abri, enfin, de ce jour teinté d’une lumière qui hésite entre le blafard et le verdoyant, le matin d’été et la mémoire de l’hiver.
Ce monde n’est plus le mien, j’ai la mort qui ne me lâche plus la semelle et je m’éloigne, un livre à la main, et quelques mots, encore, comme des miettes que je parsème pour retrouver le chemin de l’enfance et de l’oubli.
Un jour tout s’arrêtera et je ne renaîtrai pas de mes cendres.
Gillian GENEVIÈVE.
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