Avant qu’il ne soit trop tard.
Dans le ciel le coucou et l’alouette ont disparu. Le corps cassé j’arpente ce chemin qui se perd au pied de la montagne, le ciel rougeoie de toutes ses larmes. Je traverse l’été à travers les roches sédentaires et quelques pins parasol à faire vibrer le silence sous les frissons du vent. Îles de pins ; mousse folle qui se colle à mes coudes. Un monde qui souffre sous un manteau de fleurs. Un jour la mort vient à gorge déployée. Lentement comme cette coquille d’escargot vide. Demain encore, je n’aurai rien à faire d’autre que de refaire le chemin mon bâton de berger dans la main. L’été s’éloigne, hésite à chaque trace de mes pas.
Tout est là
Plaine maquillée
De toutes les couleurs
Avant que la nuit tombe.
Richard TAILLEFER.
Texte inspiré d’après un tableau de Marc Chenaye.
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