J'avale une goulée de vent,
qui gronde hurle tel un loup
avant de dévaler le ciel
en poussant des troupeaux de nues
à la façon d'un balai dur
voulant chasser tous les moutons
afin
de nettoyer l'espace.
(Paris, 11 mars 2021).
Temps chiffonné; les vitrages miroitent mat.
Le monde me parait criblé de lagons de vide et de déchirures grises, vertes, rosâtres mal ravaudées. L'eau a laissé des traces sales et indécises qui luisent telles des traînées de bave grumeleuses et amputées de toute couleur sur le pavé semé d'ocelles et incisé de découpages au scalpel qui semblent autant de fripures exsangues ou de glacis vitrifiés où, immanquablement, ça glisse.
Le vent, de temps en temps, tonne et frappe un bon coup : comme s'il abattait, dans l'arène, quelque poing géant.
Attendre (peut-être recroquevillée), mais attendre...que cette absence grimaçante, presque hémorragique se termine.
(Paris, 14 mars 2021).
Patricia Laranco.
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