L'arbre tout doucement
verdit
il sort de son linceul de vide.
Il pleut sous le ciel blanc-rosé
mais je le vois : en une nuit
ses nouvelles feuilles au vert neuf
ont grandi le long des nœuds noirs,
des sveltes branches et rameaux
détrempés, foncés par les pluies,
enrobés de silence mou
et pareil à de la gelée.
Dieu que les verts sont beaux et drus
même imprégnés d'humidité,
même malmenés par le vent,
pilonnés par les gouttes d'eau
graves
comme des métronomes;
ils portent l'élan de la Vie,
le désir
de renouveler.
Texte & photographie : Patricia Laranco.
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