Il restera la sueur perlée au front, les lèvres mordillées, des bleus minutieux
Et l’amère connaissance des hommes
Il restera cette entaille sur la joue, la folie qui s’est emparée de moi
Et l’espérance instinctive dans les forces de l’esprit
Comme une plongée sous la peau
Il restera la longue dureté du chemin quand le corps avance en âge
Et les trajectoires qui bifurquent d’un regard
Il restera des étreintes qui dévorent, des baisers fervents l’espace d’une seconde
Et une femme chérie dans la honte et le dégoût de soi
Il restera la générosité des sourires et je me souviendrai d’un autre
Installée dans le silence familier de ma solitude
Il me restera ma sincérité, neuve, intacte, toujours renouvelée
Et la conscience des yeux qui se ferment pour rester aveugles
Il restera la puissance fatale de la vie qui presse les nouveaux amants l’un contre l’autre
Il reste, ici, cette demeure d’avant, maintenant abandonnée au calme tranquille du souvenir.
Edith BERTHUIT.
Avril 2017.
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