Cary DEVILSEYES (Haïti) nous dresse un beau portrait de CHAT.

 

LE CHAT.

Tes grands yeux verts

Posés sur moi

Semblent perdus parfois

Dans le vaste univers

Tête joliment maquillée

Sourire impénétrable

Regard insondable

Robe finement tigrée

Démarche féline

Langage coloré

Jeux désordonnés

Humeur câline

Mais sous la douceur

La cruauté

Les crocs acérés

Sous l’apparente candeur

Tes pattes duveteuses

Renferment à leur extrémité

Tes griffes effilées

Lames dangereuses

Tu cherches les caresses

Oui, fier et orgueilleux

Tu fais le dédaigneux

Puis quémande ma tendresse

Affamé tu m’adores

Mais une fois repu

Ta gamelle mise à nu

Tu me fuis et m’ignore

Espiègle, mutin, voleur

Jouant l’indifférent

Tu guettes et attends

Au chemin de mon cœur

Tu veux tout de moi

Mais tu ne donnes rien

Tu renies même les liens

Qui t’unissent à moi

Puis amoureux fougueux

Tu exiges mes caresses

Ronronnant d’ivresse

Et le regard fiévreux.

Cary DEVILSEYES.

2012.